Algérie

ES Sétif : les "anciens" rendent un bel hommage à Hocine Aïter



ES Sétif : les
SETIF - Des anciens footballeurs des différents clubs de la ville de Sétif et de l'équipe nationale ont rendu, vendredi, un bel hommage à l'ancien milieu défensif de l'Entente du début des années 1980, Hocine Aïter, à l'occasion de son jubilée, Aïter, connu pour son énorme abattage et sa discipline dans le jeu, ce qui en avait d'ailleurs fait le "chouchou" du regretté entraîneur Mokhtar Arribi, était aussi apprécié pour sa gentillesse et sa simplicité.
Rugueux sur le terrain, parfois à l'extrême limite de ce que permettent les règles du jeu, il n'a jamais eu maille à partir avec ses adversaires qui respectaient sa correction.
Un jour, au cours d'une rencontre de coupe d'Afrique, le défunt Arribi lui ordonna de se rapprocher de la ligne de touche au bout de 10 minutes de jeu pour qu'il puisse lui désigner, après observation, le numéro du joueur le plus dangereux de l'équipe adverse à marquer "à la semelle".
Un ordre auquel Hocine ne manqua pas, comme d'habitude, d'obtempérer en se positionnant près du bord du terrain, au bout du laps de temps convenu, pour recueillir la fameuse consigne.
Las ! les numéros de l'équipe africaine (noirs sur fond bleu), ne pouvaient être lus. Pris par le temps et la forte tension du match, Arribi se surprit à lui crier : Hocine, le petit noir, là-bas, alzag fih ! (colle-toi à lui). Discipliné en diable, très respectueux de Mokhtar, Aïter s'en retourna vers le terrain pour errer comme une âme en peine avant de revenir près de la touche pour crier à son tour à l'adresse de son entraîneur : cheikh, cheikh, mais ils sont tous noirs ! , provoquant l'hilarité générale, le public de la première tribune du stade du 8-Mai 1945, alerté par le manège des deux hommes, ayant prêté l'oreille.
Une anecdote qui dit tout le respect que vouait Hocine à son coach et qui illustre le soin qu'il mettrait à suivre scrupuleusement ses consignes.
Le jubilée de Hocine Aïter donna lieu à trois belles empoignades qui ont mis aux prises, sur le terrain du stade du 8-Main 1945, les anciennes gloires sétifiennes de l'USMS, du SAS et de l'Entente, l'ESS championne d'Afrique des clubs en 1988 et les vétérans de l'EN des années 1980 et 1990 avec les Bencheïkh, Bouiche, Djamel Zidane, Hamenad et autre Djahnit.
La manifestation a été clôturée en soirée à la salle de spectacles du parc d'attractions ou l'ancien porteur d'eau de l'Entente reçut des présents symboliques, ponctuant un hommage mille fois mérité.


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