ES Sétif: L'Entente vers un avenir incertain

Malgré le large succès de l'Entente de Sétif face au HBCL, le technicien égyptien a tenu à confirmer que le match contre le Paradou AC sera le dernier à la tête de l'ESS. « J'ai accepté l'offre de l'ESS pour son histoire et l'engouement populaire qu'il suscite. Une fois sur place, j'ai constaté que les conditions de travail ne sont pas faites pour un travail à long terme », a tenu à souligner Houssam Al Badry. Ce dernier a, il faut le dire, rencontré de grandes difficultés pour réussir son projet sportif. L'Entente traverse une période des plus difficiles en raison de son manque de moyens financiers. Les joueurs ont déclenché la semaine passée un mouvement de grève afin de réclamer leur dû, eux qui n'ont touché aucun salaire depuis le début de saison. Ainsi donc, la crise financière qui secoue le club, commence par compliquer la situation de la formation des ‘Noir et Blanc'. Les dirigeants ne savent plus à quel saint se vouer devant le mutisme des responsables concernés.Pour sa part, le président du conseil d'administration de l'ES Sétif, Abdelhakim Serra, n'a pas manqué l'occasion pour évoquer la situation financière critique que vit son club. «Le wali de Sétif fait en sorte de trouver des solutions pour le club, avec la contribution des responsables locaux et des industriels», s'est contenté de dire le premier responsable du club des Hauts Plateaux qui est cependant optimiste quant à la sortie de cette crise: «Il y a un accord pour injecter de l'argent dans les comptes du club pour régler quelques affaires urgentes. Nous avons besoin d'au moins de 8 à 10 milliards de centimes pour pouvoir sortir de cette crise. L'Entente de Sétif doit être prise en considération en lui accordant une société nationale, et nous, nous sommes même prêts à partir» a-t-il ajouté. Un discours que l'on trouve chez pratiquement tous les présidents de club. Abdelhakim Serrar n'a-t-il pas promis en début de saison de trouver les ressources financières pour gérer le club ' Comment l'Entente est-elle tombée si bas ' Qui a été derrière le départ des anciens dirigeants tels que Walid Sadi ' Qui a été à l'origine du conflit Serrar-Halfaya ' Pourquoi n'a-t-on jamais réfléchi à mettre en place les mécanismes d'autofinancement comme l'exige le professionnalisme ' La solution de l'ESS se trouve dans les réponses à ces questions. En toute sincérité, l'Entente des regrettés Moktar Aribi et Abdelhamid Kermali ne mérite pas un tel sort. Mais, c'est ce qui arrive quand on ne respecte pas les critères de l'histoire.