Il est loin le temps où l'Entente de Sétif était considérée comme l'un des plus riches clubs du pays. Depuis quelques mois, la formation chère à Mokhtar Aribi est en proie à d'énormes difficultés sur le plan financier a tel point qu'on n'a pas pu encore régulariser la situation financière de certains éléments dont le dernier en date a pour nom Abderrahmane Hachoud qui a été contraint de brandir la menace du boycott des matches de son team s'il ne percevait pas son dû. Un exemple qui donne un petit aperçu sur l'état actuel des finances du club sétifien qui se dirige apparemment à revivre le cauchemar des années 1990 durant lesquelles, on ne survivait que grâce aux subventions des pouvoirs publics comme c'est le cas récemment où le président du CSA, Hssaène Hamar a dû attendre une aide financière des fonds de wilaya pour pouvoir apurer quelques dettes envers ses poulains.
Pis, en parallèle des créanciers sont montés au créneau au même moment pour réclamer également le règlement de leur situation. On citera à titre d'exemple le cas de l'hôtel Zidane où résidaient les joueurs habitant hors de Sétif lequel a lui seul devait au club une facture qui avoisine ou dépasse de peu un milliard de centimes.
Idem pour Rachid Salhi, un dirigeant qui a été toujours de bon secours et qui aurait émis le v'u de son côté de récupérer au moins une partie de l'argent que lui doit le club ou encore l'agence touristique Tropic Tours qui assurait le transport de l'équipe notamment à l'étranger durant la saison précédente lors de la participation des partenaires de Smaïl Diss à la coupe de la Confédération africaine de football.
À ce titre, le président de la SSPA, Abdelhakim Serrar n'a pas caché ses appréhensions vis-à-vis de la situation financière actuelle du club qu'il dirige, lui qui a tiré de nombreuses fois la sonnette d'alarme quant aux soucis qu'il trouve depuis la fin de l'exercice précédent pour assurer une certaine aisance financière.
Pour le numéro un du club phare des Hauts-Plateaux 'l'ESS n'a jamais été plus en danger en matière de financement que cette saison'. Il faut dire que plusieurs paramètres ont fait que l'équipe sacrée champion arabe en 2007 et en 2008 se retrouve dans pareil état. Il y a d'abord les sponsors qui se font de plus en plus rares, eux qui ont apporté un grand apport dans le financement tout comme les recettes du stade qui n'arrivent même pas à payer une partie de l'argent d'un joueur. C'est d'ailleurs ce qui explique en partie le recrutement moyen effectué par les dirigeants à l'intersaison contrairement aux années passées où ils s'offraient les services des meilleurs joueurs du championnat.
Pour preuve, entre les 42 milliards dépensés l'année derrière en matière de recrutement, Serrar et ses collaborateurs n'ont pratiquement pas mis la moitié pour le même volet puisque le montant consacré à ce volet pour cet exercice avoisine uniquement les 19 milliards. C'est dire combien est loin le temps ou l'Entente de Sétif était considérée comme l'un des riches clubs du pays. Même la SSPA créée à l'avènement du professionnalisme en Algérie et sur laquelle on nourrissait beaucoup d'espoirs par ailleurs pour quelle puisse apporter un plus et donner un coup de main aux finances du club, reste au point mort du moment que rien de nouveau n'est venu pour atténuer un tant soit peu les grandes charges auxquels sont confrontés les dirigeants qui n'arrivent plus à joindre seuls les deux bouts.
En attendant peut-être les négociations avec des partenaires français et italiens intéressés par une collaboration avec la SSPA/ESS comme on le laisse entendre. On apprend que le patron du groupe Belayat et fils qui avait proposé récemment l'achat de la majorité des actions de la SSPA aurait finalement tout laissé tomber devant les réticences auxquelles il a fait face plus particulièrement vis-à-vis de la dépréciation de la valeur du capital social.
F. R.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fares R
Source : www.liberte-algerie.com