Algérie

Es Senia et El Hassi: Une opération pour libérer les espaces publics squattés par les commerçants



Malgré les efforts que déploient les autorités locales pour faire face à l'exploitation illicite de la voie publique et les trottoirs; ce phénomène n'a jamais pu être éradiqué. Dans ce cadre et sur instruction du wali d'Oran, une large opération d'assainissement a été lancée par la direction du Commerce, en collaboration avec les services de Sécurité. Le contrôle a touché, cette semaine, les commerçants de la commune d'Es Sénia et le quartier El Hassi, dans la commune d'Oran. Dans la commune d'Es-Sénia, en plus de l'occupation de l'espace public, l'opération de contrôle des pratiques commerciales a révélé que 30 commerçants activent sans registre de commerce. Des mesures réglementaire on été prises en leur encontre. Les brigades mobiles de la direction de Commerce, épaulées par les éléments de la Brigade gendarmerie de Yaghmoracen et la police ont effectué une opération de contrôle, des commerçants de El Hassi, notamment ceux activant dans l'électroménagers et les matériaux de constructions. 70 commerçants ont été inspectés dont 13 convoqués, dans le cadre des enquêtes sur les pratiques commerciales, a indiqué un communiqué de la direction de Commerce de la wilaya, rendu public sur sa page facebook. L'opération en question est inscrite dans le cadre de la lutte contre la prolifération du commerce informel et vise à mettre fin aux désagréments occasionnés par l'occupation des trottoirs, l'obstruction des édifices publics et des voies. Nombre de gérants investissent dans l'illicite. Ils se dépêchent pour s'enquérir de l'espace. Ils font sortir leur matériel pour réserver la place, alors que certains s'entendent entre eux pour se partager l'espace devant leurs commerces. Ne se contentant pas d'occuper les trottoirs, certains commerçants accaparent même la chaussée, interdisant ainsi le stationnement aux véhicules. Dès les premières heures de la matinée, ils dressent toutes sortes d'objets en forme de barricades pour empêcher les automobilistes de stationner. Des pierres, des cagettes, des blocs de béton ou des pieux en acier... sont installés sur la partie de la chaussée longeant le trottoir. La loi est claire, quand il s'agit d'un trottoir exigu le commerçant n'a aucun droit d'occuper l'espace. Mais quand le trottoir mitoyen au commerce est assez large, le propriétaire du café ou du commerce doit se rapprocher des services de la commune et déposer une demande pour l'exploitation d'une partie de l'espace.Au cas où la demande et acceptée, tout commerçant doit verser une redevance sur la base d'un contrat avec les services de la commune. Il est aisé de constater que les retombées fiscales pour ces seuls établissements pourraient renflouer les caisses de la commune. Des mises en demeure ont été adressées aux contrevenants pour libérer l'espace public.
Le cas échéant, il sera fait appel à la force publique pour la saisie de toutes les marchandises et la fermeture des commerces. Le plus révoltant est que cette pratique, qui concernait, dans un passé récent, le centre-ville et quelques artères commerciales, semble faire tache d'huile à travers le territoire de la ville. Le squat de la chaussée concerne désormais les quartiers périphériques.


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