Algérie

Es-Sénia : Casse-tête… électrique



Nette amélioration dans l'alimentation en électricité à Es-Sénia depuis quelques mois. Surtout, le problème du manque de puissance électrique, qui se manifeste par des chutes de tension prolongées et récurrentes, se pose de moins en moins.
Les secteurs qui en souffraient le plus, à l'instar de «Clair Soleil» et «Es-Sénia Douar», enregistrent un rétablissement progressif de la situation depuis pratiquement le début d'année. Cela est vérifiable par la baisse significative des réclamations des abonnés auprès du centre Sonelgaz d'Es-Sénia, mais également par une virée à travers les foyers dans ces quartiers.
«Avant, la tention était telle que les lampes émettaient une lumière tamisée, presque à longueur de journée. On aurait dit une lumière de torche. Quant aux appareils électroménagers, ça ne marchait pas carrément. Mais depuis quelques mois, on n'a plus de problème.
Espérons que ça dure», déclare d'un air soulagé un père de famille qui réside à Es-Sénia, partie village, communément appelé «Douar». Même constat fait par un autre habitant du quartier voisin «Clair Soleil», qui précise que la situation a été rétablie après maintes réclamations collectives auprès des sevices de Sonelgaz. Cette amélioration dans la qualité, les responsables du centre de Sonelgaz d'Es-Sénia l'expliquent par une mise à jour du réseau de distribution, renforcé cette année en termes de «puissance apparente du courant alternatif» par la mise en place d'une dizaine de postes transformateurs, de 250 à 400 kilo-voltampères (KVA) chacun. Outre ce renforcement en puissance, les lignes vétustes (et donc de mauvaise qualité de conduction électrique avec un fort taux de dissipation d'énergie) et en général tous les appareils défectueux ou obsolètes ont été remplacés, précise-t-on de même source. Le secteur d'Aïn El-Beïda et 200 logements, lui aussi, a été pris en charge à 90%, ajoute-t-on.
Un technicien du centre d'Es-Sénia, dit dans le jargon de l'ex-EGA «centre rural» puisqu'il a à gérer le réseau desservant les régions rurales de Hassi Bounif, Boutlélis, Misserghine, entre autres, «contrairement à l'idée reçue, le problème le plus épineux n'est pas tant les branchements illicites que l'incohérence et la disproportion entre le réseau sur papier et le réseau sur terrain.» Et d'expliciter : «Vous avez par exemple sur papier une cité de 150 logements. Mais quand nos équipes se rendent sur place, ils recensent le double, voire le triple, c'est-à-dire 300 ou 450 foyers. Quand bien même nous essayons d'adapter nos paramètres à la réalité, il y a toujours des limites et donc des répercussions inévitables sur la qualité de l'alimentation. Il y a aussi un autre facteur qui fausse nos calculs. Tenez, vous avez par exemple une famille qui s'alimentait d'un compteur maison il y a trente ans. Entre-temps, les fils ont grandi et fondé leurs propres familles qui cohabitent dans le même domicile parental tout en s'alimentant tous du même compteur. Il y a eu donc une hausse de consommation non prévue et pas forcément toujours comptabilisée avec le phénomène qui n'est plus un secret de la fraude, notamment celle des compteurs trafiqués par des ménages. Bref, nous avons de l'illicite dans le licite».




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