Algérie

Es-Sénia



Es-Sénia
Des dizaines de citoyens habitant un bidonville aux abords de l'axe reliant Es-Sénia à la cité Commandant Chérif Yahia (ex-200 logements) ont bloqué la circulation automobile durant plus d'une heure, tard dans l'après-midi du jeudi. Selon des citoyens rencontrés hier, les habitants de ce bidonville ont eu recours à la protestation pour dénoncer une décision de démolition qui concernerait plus d'une vingtaine de familles qui ont érigé des constructions illicites. Aux environs de 16 heures, les protestataires ont installé des blocs de pierre au milieu de l'axe routier obligeant les nombreux automobilistes à rebrousser chemin.Aussitôt alertés, les services de la gendarmerie et de la police de la daïra d'Es-Sénia se sont rendus sur place et ont installé un dispositif sécuritaire pour éviter d'éventuels dérapages. Sur cet axe très fréquenté, la circulation a été bloquée jusqu'aux environs de 17h30. Les automobilistes et les transporteurs de la ligne 34 ont été contraints de faire un long détour par le 4e périphérique puis Aïn El-Beïda pour pouvoir rejoindre leurs foyers à la cité des 200 logements. Il y a lieu de signaler que le site en question se trouve à proximité du château d'eau d'Es-Sénia.Il y a plus d'une année, les services de la daïra d'Es-Sénia avaient déjà démoli quatre constructions illicites qui se trouvent aux abords du quatrième périphérique, à quelque 200 mètres du château d'eau. Il y a lieu de signaler que les services de la daïra d'Es-Sénia mènent une lutte implacable contre les constructions illicites. En juillet dernier, 47 constructions illicites ont été démolies à Aïn El-Beïda. Il s'agit d'une région où prolifèrent bidonvilles et constructions illicites dont les occupants ont été recensés en 2007. Selon des statistiques établies par les services concernés, la daïra d'Es-Sénia compte à elle seule 6.300 constructions illicites et abrite les plus grands bidonvilles de la wilaya d'Oran, implantés dans les communes d'Es-Sénia, Sidi Chahmi et El-Kerma. Parmi les plus grands bidonvilles, l'on cite celui du «Virage» ou «El Oued» à Aïn El-Beïda, «Dubaï» à Sidi Chahmi, «El-Mouala» à El-Kerma, entre autres. En parallèle, la daïra d'Es-Sénia a bénéficié d'un important quota de logements dont 8.000 sociaux, 400 LPA et 86 autres ruraux.




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