La cité Mohamed Boudiaf, toujours dans la gadoue La cité Mohamed Boudiaf ne cesse de gémir depuis une dizaine d’années. Au problème de la régularisation des actes s’ajoute celui de la viabilisation, une contrainte ressentie comme une injustice et une bombe à retardement en l’absence de fosses septiques. Un véritable cauchemar pour les habitants qui pataugent dans la boue à la moindre chute de pluie. Il a, en effet, suffi des quelques averses de ces dernières quarante-huit heures pour que tout un ensemble de lotissements érigés en quartier se mettent à patauger dans la boue. Une situation inadmissible lorsqu’on s’aperçoit que ces lotissements, situés à moins d’un kilomètre au sud-ouest d’Es-Sénia, sur la route de Messerghine, ressemblent, à s’y méprendre, à un chapelet d’habitations spontanées où les conditions de vie, les plus élémentaires, sont inexistantes : sans AEP, sans gaz, sans assainissement, sans bitumage et sans espaces verts. Un état de fait maintes fois dénoncé par le comité des habitants qui explique n’avoir toujours pas trouvé une oreille attentive. «Il y a un immobilisme inquiétant de la part des autorités locales depuis des années et en dépit des SOS lancés en direction des gestionnaires locaux pour prendre en charge la viabilisation et l’aménagement des lotissements, notamment les 240 de Haï Kara 1. Même le bitumage des rues est occulté. Face à un tel délaissement, on a la nette impression qu’il notre situation est reléguée à l’arrière plan. Aujourd’hui, comme vous le constatez, hormis l’électricité, le reste, tout le reste, comme viabilisation, l’eau et l’assainissement, le gaz, le revêtement, les espaces verts font cruellement défaut». M. Hadj Baouche, un habitant du lotissement 52, de la cité Mohamed Boudiaf (ex Kara 1) n’y va pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer le laxisme des autorités :» Certes, les habitants sont responsables de la contamination des eaux des puits par les eaux usées. Devant ce péril, rien n’a été fait par les services concernés pour trouver une solution à ce problème de santé publique. La nature ayant horreur du vide, nous sommes amenés à nous interroger sur les intentions des autorités et poser la question pour savoir où est l’Etat et pourquoi sommes-nous arrivés à cette situation. Le plus curieux est qu’on assiste à un autre phénomène, celui des eaux stagnantes. C’est dire que le problème de l’assainissement est très préoccupant et que pour faire face à la situation, les services compétents interviennent doivent se manifester et agir pour éviter le pire et le pire ces sont de nouvelles maladies du corps, notamment parmi les enfants qui ont fait leur apparition», comme le déplore le président du comité El Falah de cette cité. S’exprimant au nom de ses mandants, ce cadre du mouvement associatif interpelle les services concernés qu’il invite à régulariser la situation des habitants, notamment les actes administratifs. Il importe de souligner que la cité Ennasr connaît aujourd’hui le même problème des eaux stagnantes au point qu’il est devenu difficile pour un conducteur de circuler avec son véhicule.
Posté Le : 27/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com