Algérie - Revue de Presse


Kara I et II dans les marécages Es Senia est une zone marécageuse à terre argileuse, c’est ce que révèlent les études de sol effectuées dans cette localité et c’est ce qui est constaté à l’œil nu même si on n’est pas spécialiste dans le domaine, surtout lorsqu’on s’aventure, en temps de pluies, du côté de la cité du 23 Octobre, Kara I et Kara II. Durant la période hivernale, ces marécages font du quotidien des riverains un vrai calvaire, et on ne peut qualifier autrement la situation vu l’état des routes dans cette zone. En fait, on ne distingue pas de route dans ces quartiers et c’est sur des mares d’eau et de boue qu’on se déplace à un rythme d’escargot, aussi bien pour les piétons que pour les véhicules. «Nous avons interpellé à maintes reprises les principales autorités locales, les responsables de la commune, de la daïra d’Es Senia ou ceux de la wilaya mais la situation perdure toujours» a affirmé un habitant de la cité du 23 Octobre qui ajoute «le problème de la chaussée se pose en été comme en hiver.En été, c’est la poussière qui envahit nos maisons et en hiver il n’y a pas moyens de les rejoindre avec la stagnation des eaux et de la boue». En hiver, les riverains sont obligés de mettre des chaussures spéciales, des bottes en caoutchouc comme celles qu’utilisent les éboueurs. Enfants, femmes et hommes ne mettent que ce genre de bottes, en temps de pluies, car un autre type de chaussures ne tiendrait pas longtemps ou pourrait provoquer éventuellement des chutes sur la boue glissante. Des glissades, il y en a eu souvent depuis que les intempéries ont commencé apprend-on auprès des riverains, et ont concerné des personnes de toutes les tranches d’âge parmi les piétons. Les automobilistes par contre, ont eu également à pâtir de l’état des routes, et plus d’un a perdu dans la cité du 23 octobre, Kara I et II, la suspension de son véhicule. Cette situation ne fait qu’augmenter la colère des riverains lassés des continuelles promesses des responsables, d’autant plus que l’annonce en grande pompe des grands projets de réalisation des différents réseaux et du revêtement de la chaussée au niveau de cette zone sinistrée, n’ont jamais vu le jour. Contacté à ce propos, M.Hadjam, chef de la daïra d’Es Senia, a déclaré « un projet de grande envergure pour la réalisation d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales ainsi qu’une opération de revêtement de la chaussée, sont inscrits dans la localité d’Es Senia et toucheront la cité du 23 Octobre, Kara 1 et 2. Ce projet est en cours de réalisation dans le cadre du plan sectoriel, et une enveloppe de 25 milliards de centimes lui est consacrée». Le chef de Daïra ajoutera que si ce projet a enregistré des lenteurs dans son lancement c’est parce que cette zone nécessitait au préalable l’installation d’un réseau d’assainissement et cette opération a coûté 8 milliards». Tant de milliards annoncés pour régler une situation qui perdure et qui a été l’hiver dernier à l’origine d’un rassemblement de citoyens, d’un blocage de la route et des émeutes ont été évitées de justesse.
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