Le chanteur et guitariste américain, Eric Sardinas, et la chanteuse franco-algérienne, Mamia Chérif, ont lancé le 12e Dimajazz à Constantine.ConstantineDe notre envoyé spécialLa machine du Dimajazz a démarré à 1000 à l'heure, samedi soir, sous le chapiteau entre Zouaghi et Aïn El Bey, à Constantine. Le guitariste et chanteur américain, Eric Sardinas, accompagné du bassiste Levell Price et du batteur Bryan Keeling, a mis le feu aux poudres au 12e Festival international Dimajazz de Constantine. Le jeune public a été projeté dans une explosion de couleurs et de rythmes. Du rock et du blues énergiques poussés aux frontières de l'acoustique. C'est que le guitariste gaucher de la Floride, celui qui est tombé dans le bassin du rock à six ans après avoir assisté à un concert d'Elvis Presley, adore le gros son, le spectacle à la manière du sud de l'Amérique.Chapeau de cow-boy, pantalon pattes d'éléphant aux dessins argentés et gros colliers de perles noires autour du cou, Eric Sardinas, 37 ans, a repris des chansons de ses six albums, dont le tout dernier Sticks and stones (2011) et Eric sardinas and Big Motor (2008). Des titres marquant une certaine fidélité à la grande école du blues électrique de Chicago et au blues chaud et savoureux du Texas. «J'adore la complexité et la simplicité dans le blues. Je trouve mon inspiration autant dans le Texas blues que dans le Country blues et le Delta blues. J'aime aussi ouvrir mes concerts avec des chansons tirées du blues traditionnel que je joue à ma manière. Respect tradition !», a expliqué Eric Sardinas revenu d'un concert à Prague, en Tchéquie.Eric Sardinas, qui a appris le jeu de la guitare en écoutant Mooddy Waters et Elmores James, a confié à la presse qu'il s'inspire de tout dans ses compositions : du gospell, de la funk et des variantes du blues. «Oui, le blues vient de l'Afrique. Cette musique est née de la douleur, de la mort, de la souffrance humaine. Après plus de vingt-cinq ans de carrière musicale, c'est la première fois que je viens en Afrique !», a déclaré l'artiste américain.Pourra-t-il chanter pour la paix dans le monde ' «Cette chanson est impossible !», a-t-il répondu. Et d'enchaîner : «J'ai toujours chanté sur la condition humaine, l'amour, les peines, l'espoir. J'ai toujours une chanson pour les moments durs, pour les moments de peur, les moments d'hésitation, ici ou ailleurs. La musique m'a sauvé. Pour moi, il n'y pas de règles. Je joue la musique comme je l'entends, avec mon oreille et mon c'ur.» Eric Sardinas a «allumé» la scène du Dimajazz sans «brûler» sa guitare comme il avait l'habitude de le faire. «Détrompez-vous, j'ai allumé ma guitare ce soir mais à l'intérieur de moi-même. Je me suis bien amusé ce soir à Constantine. Je me suis senti comme chez moi», a-t-il affirmé. En première soirée, la chanteuse franco-algérienne Mamia Chérif, accompagnée de Karim Ziad à la batterie, a interprété des chansons de son dernier album, Jazzarabe. Du jazz aux couleurs de la Méditerranée (voir article et photos sur le site www.elwatan.com). En ouverture, Zoheir Bouzid, commissaire du Dimajazz, a plaidé pour une longue vie du Dimajazz.«Ce festival a une longue histoire, a ses propres ?'martyrs , comme Adel et Azizi. Vous adorez tous ce festival, surtout dans cette ville qui a plus de 3000 ans d'âge. Le Dimajazz est un acquis pour Constantine. Cet acquis ne doit pas être perdu», a-t-il déclaré sur scène. Le Dimajazz a exceptionnellement changé de lieu et de date en raison des chantiers de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». «Organiser le festival sous un chapiteau est un challenge, une expérience. On voulait maintenir le Dimajazz coûte que coûte. Nous souhaitons inviter de grands noms du jazz pour 2015», a souligné Zoheir Bouzid.
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Posté Le : 23/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fayçal Métaoui
Source : www.elwatan.com