Algérie

Erdogan en visite officielle en algérie



Erdogan en visite officielle en algérie
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, effectuera à partir d'aujourd'hui une visite officielle de deux jours en Algérie. Il sera accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires et de chefs d'entreprise qui auront à rencontrer leurs homologues algériens dans le cadre d'un forum économique qu'il coprésidera avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. C'est la première fois que Erdogan visite l'Algérie en tant que président de la République, depuis son élection en août dernier. Mais il connaît parfaitement l'Algérie puisqu'il y est venu à trois reprises, dont la dernière remonte à juin 2013. Les relations politiques et économiques entre les deux pays sont au beau fixe. Elles connaissent une constance dans leur amélioration qualitative et quantitative. Les contacts réguliers qui permettent leur évaluation et des adaptations y sont pour beaucoup. C'est dans cet esprit qu'intervient la visite d'Erdogan qui, avec son nouvel habit de président, conforte, en l'enracinant, la tendance. Le flux des échanges est, par conséquent, appelé à se densifier au regard de la volonté partagée de développer davantage la dynamique de partenariat qui situe la Turquie aujourd'hui au rang de huitième client de l'Algérie avec plus de 3 milliards de dollars. Elle en est le 7e fournisseur avec un volume de près de de 2 milliards de dollars. Une coopération qui s'exprime notamment dans les secteurs de la sidérurgie, du textile, de l'agroalimentaire et du bâtiment. Elle demeure modeste. Mais les perspectives s'annoncent prometteuses. Dans ce registre, le partenariat dans le textile enregistrera à cette occasion un grand événement : un projet ambitieux de réalisation d'un pôle industriel qui sera implanté dans la localité de Sidi Khettab à Relizane, sur une superficie de 250 hectares. Un investissement de 155 milliards de dinars qui promet de générer, à terme, près de 25.000 emplois. Et tendra à réduire surtout l'importation des effets vestimentaires. Dans une première étape qui s'étendra sur 36 mois, les usines de ce complexe produiront des tissus denim (jean), des filets textiles et d'autres types de tissus, des chemises, des pantalons jean, des articles de bonneterie et de finissage de tissus. Dans un second temps, une dizaine d'autres usines, spécialisées essentiellement dans la production de linge de maison, d'accessoires de confection et de tissus non tissés, seront réalisées, comme il est prévu la réalisation d'un centre d'affaires, d'une grande école de formation, et même de logements pour le personnel, de showrooms et d'espaces pour la présentation de défilés de mode ainsi que de moyens de distraction et de loisirs. Le projet du pôle industriel des textiles, issu d'un partenariat algéro-turc créé en décembre 2013 sous la dénomination « l'Algérienne du sport's wear » (Tayal). Cette société mixte algéro-turque est détenue à 51% par la partie algérienne à travers le groupe CH (30%) et l'autre entreprise publique algérienne de textiles Texalg (21%), et à 49% par la société turque Intertay, filiale du groupe turc Taypa. La réalisation de ce projet est de nature à pallier la raréfaction des investissements dans la production des principales fibres synthétiques, utilisées dans la fabrication des tissus. Une situation qui a favorisé le recours à l'importation de ces fibres notamment le polyester, l'acrylique et le polyamide (nylon) alors que leurs matières premières proviennent des hydrocarbures. Les hydrocarbures justement, un autre segment des échanges commerciaux dont l'accord portant sur l'exportation du gaz algérien vers la Turquie, arrivant à terme en 2014, a été dernièrement prolongé pour une période de dix ans. Le principe en avait été arrêté en 2013, lors de la visite d'Erdogan. « L'accord d'achat de 4 milliards m3 de gaz naturel par an de l'Algérie sera prolongé en 2014 pour une durée de 10 ans », avait-il dit. Non sans souhaiter alors que la dynamique des relations partenariales englobe un maximum de domaines, pour hisser plus la coopération bilatérale par rapport au niveau actuel qui demeure en deçà des potentialités que suggère la cordialité des relations entre les deux capitales.




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