Une fois primé par l'Organisation mondiale de la santé, le ministère de la Santé a un défi à relever, celui de préserver l'acquis en maintenant tous les dispositifs mis en vigueur, dans le cadre de la prévention et la lutte contre tant de pathologies.Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - « L'Algérie compte éradiquer à l'horizon 2030 de nombreuses maladies dont le sida, la tuberculose, les maladies tropicales (maladies infectieuses qui sévissent sous un climat chaud et humide), l'hépatite et les maladies à transmission hydrique ». C'est ce qu'a indiqué le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, lors de son allocution inaugurale de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. La journée est célébrée sous le thème « Zéro paludisme, je m'engage ! » et a pour slogan « L'Algérie certifiée libre de paludisme : préservons cet acquis ».
« La lutte contre la malaria (paludisme) a été, et demeurera, une priorité de la politique de santé publique adoptée », a ajouté le ministre, précisant que les efforts consentis durant cinq années, 2014-2019, ont été couronnés de succès», à savoir la délivrance d'«une attestation par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2019, suite à cinq années d'efforts et de non-enregistrement de cas de malaria parmi la population autochtone ».
`Par ailleurs, Benbouzid a noté que les efforts consentis pour l'éradication de la malaria s'inscrivent dans le cadre de réalisation de « tous les objectifs du développement durable », et que la récompense de l'OMS est un gage de « reconduction de la vigilance et de renforcer la prévention par une surveillance accrue à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ». Ceci, ajoute-t-il, par l'application du plan national de prévention et de lutte contre le malaria d'ici 2021, notamment la reconduction de la stratégie de vigilance effective, permettant la prise en charge en urgence de tout cas de malaria importé, interventions de qualité pour la prévention du paludisme en parfaite complémentarité avec le plan sanitaire national, valorisation des capacités du plan d'évaluation et de fonctionnement en ces temps de pandémie.
Durant l'année 2020, l'Algérie a enregistré 2 726 cas de malaria importés, certifiés par le Laboratoire national de référence du malaria. Ce qui est un chiffre record entre 2014 et 2020, sachant qu'habituellement, la moyenne annuelle est d'environ 700 cas. Le représentant de l'OMS en Algérie, le Dr François B. Nguessan, épidémiologiste, a qualifié le regain de cas de Covid enregistrés ces derniers jours de « non-significatif » sur le plan épidémiologique, et relève la nécessité de garder une vigilance accrue en maintenant tous les dispositifs de prévention à la prise en charge des malades. « Lors d'une épidémie, ce n'est jamais une ligne droite. Il suffit d'un petit relâchement sur le terrain pour que ça se répercute sur les chiffres. Il y a des oscillations, des accélérations, des stabilisations, etc. », a-t-il déclaré au Soir d'Algérie.
« Une légère tendance à la hausse n'est pas très significative sur le plan épidémiologique, mais il faut surveiller toujours cette augmentation de cas pour que ça ne prenne pas une proportion alarmante », a-t-il ajouté, soulignant que les mécanismes mis en place en Algérie sont rodés, habilités et habitués à gérer ce genre de situation.
Par ailleurs, l'épidémiologiste souligne que l'OMS rappelle à ses vis-à- vis de la communauté internationale, des pays producteurs de vaccins pour que l'Afrique ne soit pas oubliée car, « tant que l'épidémie n'est pas maîtrisée chez nous en Afrique, les pays occidentaux et nordiques ne s'en sortiront pas », a-t-il ajouté.
A. K.
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Posté Le : 26/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahmed Kessi
Source : www.lesoirdalgerie.com