Algérie

Éradication des bidonvilles


57 827 habitations précaires détruites L?Assemblée populaire nationale (APN) a consacré, jeudi dernier, une séance en plénière aux questions orales. Au nombre de douze, les interrogations des députés ont concerné plus précisément les secteurs des affaires religieuses, des transports, de l?habitat et de l?urbanisme ainsi que celui du tourisme. Un député d?El Islah trouve anormal qu?aucune mosquée située sur le territoire algérien ne porte le nom du défunt cheikh Yacine et ce au moment où l?on parle de l?unification du monde arabe. Il a interpellé à ce sujet le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah. Dans sa réponse, celui-ci a tenu à rappeler au député que cheikh Yacine était un « martyr d?El Aqsa » et a été assassiné à l?intérieur d?une mosquée. Il a, en outre, précisé que cheikh Yacine était président du Hamas et que, jusqu?à aujourd?hui, aucune mosquée en Algérie ne porte le nom d?un chef de parti. « Je tiens à préciser que lorsque nous déciderons de baptiser nos mosquées, nous commencerons par les grandes figures algériennes et les prophètes et lorsque les barrières entre les pays arabes seront totalement levées, nous débattrons de la démarche à suivre », a-t-il souligné. Sur une question relative au rôle des mosquées et celle des biens wakfs, M. Ghlamallah a affirmé que la mosquée « est une institution éducative et sociale » tout en rappelant la décision ministérielle commune garantissant la prise en charge des mosquées par l?Etat ainsi que la prise en charge de l?imam en le formant et en améliorant son niveau social par l?augmentation de son salaire et la revalorisation de certaines primes. « La mosquée est une institution très sensible. Il faut la restituer à la société et l?éloigner des manipulateurs », dira M. Ghlamallah qui n?a pas omis de rappeler la situation qu?ont vécue nos mosquées durant la crise qui a secoué l?Algérie. « Certaines personnes ont distribué des tracts à l?intérieur des mosquées. Elles ont essayé de transformer complètement cette institution... Nous avons lutté contre ces pratiques qui ont porté sérieusement atteinte à ces lieux de culte », a-t-il affirmé. En revanche et sur un autre plan, M. Benmbarek, député FLN, s?est montré déçu de constater qu?en dépit des efforts déployés par l?Etat pour l?éradication des bidonvilles dans la périphérie d?Alger, des gourbis sont érigés quotidiennement à Oued Smar, Gué de Constantine, Beni Messous et même à Hydra. Selon lui, il y aurait 900 baraques. L?élu a interrogé le ministre de l?Habitat, Mohamed Nadir Hamimid, sur la politique de lutte contre ce phénomène. Dans sa réponse, le ministre a indiqué que le phénomène des bidonvilles a considérablement diminué à Alger et dans d?autres grandes villes du pays. Illustrant ces propos par des chiffres, le ministre a déclaré que jusqu?à juillet 2003, il y avait 520 900 habitations précaires réparties sur 3791 endroits au niveau national. « Durant ces cinq dernières années, l?Etat a détruit 57 827 habitations précaires dans plusieurs wilayas, dont Alger, Constantine, Annaba, Médéa, Tébessa et Guelma », a précisé M. Hamimid. Pour ce qui est de la capitale, le problème des bidonvilles, de l?avis du ministre, s?est amplifié au cours de la dernière décennie, et ce, en raison de l?insécurité qui prévalait dans les campagnes, « mais ce problème est aujourd?hui en net recul », a lancé M. Hamimid. Ce dernier a mentionné la détermination de l?Etat à appliquer la loi dans toute sa rigueur pour la promotion de l?habitat répondant aux normes urbaines et l?éradication des bidonvilles et des centres de transit. Par ailleurs et sur un autre chapitre, les autorités publiques, il est clair, n?envisagent pas, pour l?instant, d?autoriser la création d?une compagnie aérienne privée. Cette réponse a été donnée par M. Maghlaoui, ministre des Transports, à un député qui l?interrogeait sur l?avenir de la compagnie Air Algérie. M. Maghlaoui a expliqué : « L?Etat concentre actuellement ses efforts sur la modernisation de la compagnie Air Algérie, notamment à travers le renouvellement de sa flotte. Cette opération est en cours et d?ici à fin 2005, l?âge moyen des appareils de la compagnie sera de 3,5 ans à peine. » De l?avis de M. Maghlaoui, il est impératif qu?Air Algérie retourne à sa vocation ordinaire. « Il est question de consacrer les missions de la compagnie Air Algérie au transport des voyageurs. Cela implique que les activités annexes (maintenance, catering...) pourraient être laissées à d?autres sociétés », dira l?orateur. Une telle démarche, pense le ministre, mettra Air Algérie dans une meilleure position de concurrence. A une question portant sur le transport terrestre, le premier responsable du secteur a soutenu que l?ouverture du secteur au privé a permis de satisfaire, dans une large mesure, les attentes des voyageurs, longtemps contrariés par des entreprises étatiques en faillite.
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