Eradication de l’habitat précaire à Aïn El-Türck

17 mises en demeure adressées à des occupants de bidonvilles L’Assemblée Populaire Communale d’Aïn El Turck a adressé 17 mises en demeure à des occupants illicites dont les bâtisses ont été édifiées récemment. Il s’agit, selon notre interlocuteur de l’APC, de 12 baraques récemment incrustées dans les quartiers de Bouisseville et de St Roch ainsi que 5 autres indus occupants qui squattent depuis des années un établissement scolaire.Cette énième campagne s’inscrit dans un large canevas d’éradication de l’habitat précaire, conformément aux directives du président de la République. Sur les 350 baraques recensées au niveau de 8 «points noirs», 190 ont été bel et bien éradiquées et ce, depuis avril 2007. Après l’éradication des bidonvilles de la ferme Cloton, de la Madrague et de l’ECONOMA, 160 familles habitant quatre autres bidonvilles majeurs attendent d’être évacuées. Il s’agit des bidonvilles de l’école TSF, sis au niveau de la brigade de gendarmerie d’Aïn El Turck, des colonies de la wilaya de Béchar et de Sonelgaz ainsi que celui du camping la Caravane de Claire Fontaine. Les 23 baraques du bidonville dit de l’ECONOMA, sis en plein centre-ville d’Aïn El Turck ont été les dernières démolies, soit pendant la saison estivale. 22 familles de l’Economa ont été relogées à Bouisseville. Seule une femme n’a pas bénéficié d’un logement car elle ne figurait pas sur le listing du recensement. Selon le pronostic du chef daïra avancé naguère: «Tous les bidonvilles seront, au plus tard, éradiqués dans les deux ans à venir». Et d’ajouter «il faut préciser que cela dépendra aussi des programmes des logements sociaux affectés pour l’habitat précaire. Nous allons procéder au fur et à mesure et on agira par élimination», précise-t-il. Le sort du bidonville de la plage de Macumba de Claire Fontaine a été tranché, selon le chef daïra et les élus locaux: «il sera démoli avant la rentrée sociale car il n’a été installé que récemment». Les habitants rétorqueront au Chef de daïra que «ce n’est pas de notre faute si la daïra n’a pas voulu nous recenser. Nous sommes plus anciens que les autres bénéficiaires de la ferme Cloton, de la Madrague et les autres et nous sommes de surcroît, tous originaires d’Aïn El Turck. Nous demandons l’intervention du Président de la république» Par ailleurs, interrogé sur le sort des assiettes foncières récupérées, le chef daïra déclara qu’elles seront toutes destinées à recevoir des équipements d’utilité publique. Dans ce sens, la daïra stipule l’installation d’un grand marché pour éliminer le marché actuel qui s’est incrusté en plein quartier résidentiel, avec toutes les nuisances que cela engendre aux tiers riverains, des stands de tennis ainsi que des aires de jeux sur l’assiette foncière qui abritait naguère le bidonville de Cloton. En effet, la wilaya a approuvé le projet et l’étude qui a été confiée à l’URBOR est fin prête, apprend-on par ailleurs. Sur le même registre, l’assiette foncière récupérée à la Madrague sera destinée à la réalisation d’un centre de vacances pour les familles des employés de l’APC, apprend-on. Quant au terrain qui abritait les baraques du bidonville de l’ECONOMA, il sera destiné à recevoir un grand centre commercial de l’habillement. Il faut noter que la commune recherche désespérément des terrains pour les équipements publics. B.M.