Algérie - Equitation


Une profession de foi Redonner toutes ses lettres de noblesse à l?équitation traditionnelle, c?est le challenge que s?est lancé une poignée d?irréductibles très accrochés à ce symbole du patrimoine socioculturel de notre pays. Pour mieux y parvenir, ces adeptes inconditionnels de la fantasia ont décidé de constituer une association qu?ils ont baptisée « Khialet El Bey Ahmed ». Domiciliée sur l?un des versants nord- ouest du plateau de Aïn El Bey, cette association compte une trentaine de cavaliers éleveurs déterminés à réhabiliter cette activité et à exhiber avec fierté lors des fantasias ou des rencontres populaires appelées « Taâm El Ouaâda », autant leurs chevaux de race barbe et arabe barbe, que les superbes harnachements traditionnels dont ils sont parés. Dans ce milieu, nous dit l?un des fondateurs de cette association, la passion de l?équitation traditionnelle est transmise de génération en génération par quelques familles résidant aux environs de la ville de Constantine, à l?exemple des Belakhouane, Bendifallah, Almi et Bendjaballah, pour qui la préservation de ces traditions équestres est une véritable profession de foi. Ils en sont très fiers et marquent un point d?honneur à rehausser de leur présence la moindre fantasia ou toute autre manifestation de ce genre qui attire la grande foule avide de suivre ces spectacles du terroir où l?art guerrier de nos ancêtres se conjugue avec la majesté inégalable du cheval barbe. Mais, tient-on à préciser, il n?est pas toujours facile de conserver cet héritage et à chaque fois au prix de beaucoup d?abnégation et de courage. La raison en est simple et elle est liée d?une manière générale aux multiples contraintes rencontrées par les éleveurs équins. En effet, à côté de cette trentaine d?adeptes déterminés à aller jusqu?au bout de leur passion, et ce, quel que soit le prix à payer, il y a eu beaucoup d?abandons eu égard au coût élevé de la prise en charge. Une situation à l?origine d?un essaimage sérieux des élevages de chevaux barbe et arabe barbe de la région où, la mort dans l?âme, de nombreux propriétaires se sont séparés de leurs montures. Conséquence logique de cette désaffection, les métiers traditionnels, tels que la sellerie, la bourrellerie ou la maréchalerie, ont en subi un contrecoup qui aurait pu désarçonner l?équitation traditionnelle, si ce n?était le feu sacré qui anime ses serviteurs les plus zélés. L?un d?eux, Nourredine Kraïmia, un homme animé de ce feu que rien ne semble perturber, est monté au créneau pour faire revivre une tradition locale chère à son c?ur. En l?occurrence, la fabrication de la selle constantinoise caractérisée, d?après l?un des membres fondateurs de l?association « Khialet El Bey Ahmed », par la spécificité de ses formes, motifs et ornements brodés de fil d?or et d?argent. L?autre spécialité du terroir à mettre à l?actif de cet artisan hors norme installé dans un cagibi de la rue des maquisards est la fabrication d?étriers en cuivre. Dans cet art que lui reconnaissent les éleveurs installés aux quatre coins du pays, ce dernier s?est taillé une belle réputation et la reconnaissance de ses pairs. Malheureusement, et c?est là où le bât blesse, celle des autorités locales tarde à se manifester malgré tous les appels du pied faits par une corporation en mal de reconnaissance.


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kaderfethi - PARIS, Algérie

25/02/2011 - 11790

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