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Equipements et savoir-faire importés pour des résultats insignifiants



Equipements et savoir-faire importés pour des résultats insignifiants
L'industrie à travers ses différentes filières est l'autre secteur où la dépendance vis-à-vis de l'extérieur se fait lourdement ressentir. Pharmacie, textiles, agroalimentaire, mécanique et bien d'autres filières qui ont connu leurs années de gloire au lendemain de l'indépendance à la faveur de la politique d'industrialisation adoptée se retrouvent aujourd'hui en déclin, avec en parallèle des tentatives de redressement.Et ce, faute de savoir-faire technique et managérial. Le projet d'industrialisation a fini en effet par montrer des signes de faiblesses dès les années 80', conséquence du choc pétrolier de 1986. Une phase suivie par un déclin durant la décennie noire qu'a traversée le pays, avec tout son impact négatif sur le tissu industriel. L'ouverture du marché à la fin des années 1990 et la politique de privatisations n'ont pas eu les résultats escomptés. Ce qui fait qu'aujourd'hui l'industrie est loin d'être diversifiée pour contribuer au développement économique du pays.En plus de l'importation massive des équipements nécessaires pour le fonctionnement du secteur et de l'imitation des processus de production (exemple agroalimentaire), les appels aux transferts technologiques dans différentes filières via le partenariat se sont multipliés ces dernières années. Ce n'est qu'en 2014 que le savoir-faire français a permis à l'Algérie de fabriquer sa première voiture de l'usine Renault d'Oued Tlélet (Oran) bien des années après l'échec du projet Fiat de Tiaret.Résultat de tergiversations et d'instabilité du cadre régissant l'investissement en Algérie. Après le déclin des années 90' et le renoncement aux privatisations durant les années 2000, il y a eu en 2006 une tentative de redressement via l'élaboration d'une «Stratégie et politiques de relance et de développement industriels», objet des assises organisées en février 2007, puis la règle 51/49% adoptée dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009 régissant l'Investissement direct étranger (IDE) en Algérie. S'en sont suivis le programme de relance du secteur public aujourd'hui sans résultats, et ces annonces de révision de la règle 51/49%.Et voilà qu'aujourd'hui on parle d'un autre plan pour la relance de l'industrie à travers la restructuration du secteur public marchand. Un dossier étudié, pour mémoire, lors de la conférence nationale sur le développement économique et social de novembre dernier. Une rencontre durant laquelle les experts avaient appelé à opérer des choix judicieux pour relancer l'appareil industriel.De quelle manière ' Le temps nous le dira. En tout cas, les opérations de restructuration de l'appareil industriel national ont déjà commencé.Dans ce sens que le ministre de l'Industrie a annoncé, la semaine dernière, le prochain rattachement de l'Entreprise nationale de construction de matériels et équipements ferroviaires (Ferrovial) à la Société nationale de véhicules industriels (SNVI). Un premier pas pour faire redémarrer une machine en panne et recouvrer la souveraineté dans un secteur vital pour l'économie nationale. Un secteur qui de surcroît a bénéficié ces dernières années d'un soutien continu de l'Etat avec de nombreuses recapitalisations de plus 1200 milliards de DA. Mais qui continuent à représenter aujourd'hui moins de 5% du PIB hors hydrocarbures. Avec le contexte actuel, «cet appui sera difficile à maintenir», avertissent les experts.




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