L'identité du futur sélectionneur national n'est pas encore élucidée. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, retenu en Afrique du Sud pour l'accomplissement de ses tâches au niveau de la commission d'organisation du Mondial, n'a pas tranché cette question qui tient en haleine l'opinion publique.
C'est un mystère même pour les observateurs les plus avertis. Les différents médias locaux ne cessent de publier, chaque jour que Dieu fait, des informations sur la barre technique des Verts ; elles sont (presque) toutes contradictoires les unes que les autres. El Watan a pourtant levé une partie du voile le week-end dernier. « Saâdane est (l'unique) option de la fédération », avons-nous titré dans notre édition de samedi dernier. C'est dire tout simplement que tous les chemins mènent à la reconduction de Rabah Saâdane, dont le contrat expire le 31 de ce mois, à la tête de la barre technique de l'équipe nationale.En dépit de nombreuses pistes étrangères évoquées et jamais confirmées du reste par l'instance fédérale, il se trouve, en effet, que Mohamed Raouraoua n'aura pas suffisamment de temps de mettre la main sur un technicien capable de rendre les Verts plus ambitieux et surtout plus offensifs. Pourquoi ' C'est essentiellement à cause de la proximité des échéances qui attendent notre équipe nationale. Dans un mois, les coéquipiers de Madjid Bougherra devront revêtir leur tenue Puma pour donner la réplique, le 11 août, aux Panthères gabonaises. Moins de trois semaines après, ils entameront la campagne qualificative pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2012 organisée conjointement par la Guinée équatoriale et le Gabon. Les Verts recevront à cette occasion la Tanzanie en Algérie, le 4 septembre.Un mois plus tard, l'équipe d'Algérie rendra visite à la République centrafricaine. Des rendez-vous importants, voire capitaux pour les Verts dans ces éliminatoires de la CAN 2012, qu'un nouveau sélectionneur (local ou étranger) ne pourra pas préparer convenablement. Logique dans la mesure où un nouvel entraîneur a besoin d'assez de temps pour comprendre son groupe et ce, tant sur les plans individuel, technique que psychologique. De ce côté-là, le problème est d'entrée réglée si le contrat de Saâdane venait à être prorogé.Une certaine interactivité existe entre Saâdane et les joueurs qui travaillent ensemble depuis trois ans. Le maintien de ce dernier devrait éviter au contribuable des dépenses faramineuses que nécessite l'engagement d'une « grosse pointure ». Selon des sources crédibles, « la confirmation de Saâdane n'est qu'une question de jours. Dès le retour de Raouraoua, le problème sera réglé de manière définitive ». Le seul changement en vue concernerait les collaborateurs de Saâdane. Celui-ci devra travailler avec d'autres adjoints, les Djelloul, Kebir et Belhadji étant indésirables du côté de Dély Ibrahim ; lls seront congédiés. Il leur est reproché leur manque d'implication dans la gestion des affaires techniques des Verts. La FAF, précise-t-on encore, songe à des hommes ayant l'audace et la personnalité pour dire au chef : tu as fauté ! Le « général »' Abdelhak Benchikha semble en avoir le profil.Un bilan MitigéMalgré toutes les (vaines) tentatives de faire croire à l'opinion publique que le bilan de Saâdane est positif à tout point de vue, il n'en demeure pas moins que les chiffres démontrent le contraire. Le bilan de Saâdane est, en toute objectivité, négatif. A l'exception de la qualification à la phase finale du Mondial et en demi-finale de la CAN, les Verts n'ont que rarement convaincu. Il faut reconnaître à ce titre que l'Algérie ne s'est qualifiée au Mondial que grâce au concours de la Gambie au premier tour après avoir réussi à tenir en échec le Sénégal (1-1) permettant ainsi à l'EN de passer à la seconde phase qualificative malgré son nul face au Liberia (0-0). Lors de la CAN, les Verts ont eu ce coup de pouce du Mali. Avec un seul but marqué (c'est du jamais vu), Halliche et consorts sont passés en quarts de finale. L'Algérie est devenue une équipe spécialiste des défaites sur des scores lourds.Elle prend les buts à la pelle : 3 à 0 contre le Malawi, la Serbie et l'Irlande du Sud et 4 à 0 devant l'Egypte. L'attaque s'exprime très mal sur le terrain où les défenseurs, souvent, lui viennent en aide pour débloquer la situation. Son bilan au Mondial est affligeant : aucun but marqué en trois matches. Les Verts n'ont pas un fond de jeu. Leur façon de se produire sur un terrain ne fait pas l'unanimité. S'y ajoute l'indiscipline des joueurs sur la surface de jeu. En CAN et en Coupe du monde, les Verts ont vu' rouge. Pas moins de cinq cartons rouges ont été brandis aux capés de Saâdane. Ce dernier serait coupable de mal maîtriser ses joueurs. Si le cheikh reste, il devra remédier à toutes ces imperfections.
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Posté Le : 06/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Yamine
Source : www.elwatan.com