Algérie

Equipe nationale - Recrutement d'un coach étranger: L'Etat réaffirme son autorité



L'équipe nationale est une affaire des pouvoirs publics qui viennent de prendre la décision d'engager un entraîneur étranger de renom. Ce dernier devrait être en poste à partir du mois de janvier prochain en prévision des échéances de l'équipe nationale, appelée à affronter le Maroc en aller-retour (mars et avril prochains), l'adversaire le plus redoutable de l'Algérie dans les qualifications à la CAN-2012. L'implication directe des pouvoirs publics se veut un message à ceux qui tentent de s'approprier l'équipe nationale, cette équipe qui a donné autant de joie et de sensation à l'ensemble du peuple algérien, affirme-t-on au ministère de la Jeunesse et des Sports. Ainsi, lorsque la FAF planifiait d'engager un coach étranger, les pouvoirs publics avaient, à chaque fois, opposé leur refus. Pour rappel, les tentatives de «dégommer» Saâdane n'avaient jamais cessé. Se sentant soutenu par les pouvoirs publics mais aussi par les résultats de l'équipe, Saâdane n'avait jamais baissé l'échine. Lorsqu'il déclarait que ce sera lui qui conduira l'équipe nationale à la CAN et au Mondial-2010, Saâdane envoyait des messages à ceux qui voulaient le remplacer par un entraîneur étranger. Et Saâdane n'est parti qu'une fois que ceux qui l'avaient soutenu lui avaient donné le feu vert pour démissionner. La FAF avait ainsi sauté sur l'occasion pour assouvir son désir de recruter un coach étranger, mais encore une fois, les décideurs ont sommé la FAF d'engager un Algérien pour succéder à Saâdane. Entre Rabah Madjer et Abdelhak Benchikha, la FAF a choisi la solution la moins douloureuse pour elle, explique-t-on encore. Après que la FAF se soit résignée au choix d'un coach local, elle avait justifié son choix quant à la nomination de Benchikha par son «souci de faire confiance aux techniciens algériens de haut niveau et d'assurer ainsi, par la stabilité de l'encadrement de l'équipe nationale». Et dire que l'on se montrait du côté de la FAF comme étant les fervents défenseurs de l'option consistant à engager un entraîneur étranger. Mais coup de théâtre, à peine deux semaines après la nomination de Benchikha, les pouvoirs publics donnent instruction à la FAF de prospecter un entraîneur étranger de renom en s'engageant de ne pas lésiner sur les moyens. Autrement dit, la désignation d'un entraîneur pour l'équipe nationale échappe à la FAF et ce sont les pouvoirs publics qui s'occupent de cet aspect. Un message significatif à plus d'un titre, quand on sait que les primes de qualification et la préparation de l'équipe nationale ont été prises en charge par l'Etat. Le soutien de l'Etat qui avait établi un pont aérien entre Alger et Khartoum pour soutenir l'équipe lors de son match de qualification au Mondial, confirme les intentions des pouvoirs publics «d'extirper mais aussi de protéger» l'équipe des mains de dirigeants prétendant se l'approprier. Les péripéties ayant suivi la qualification au Mondial et les histoires de primes de qualification ont amené les pouvoirs publics à protéger la gestion de l'équipe nationale. En ce sens, au MJS, on estime que le discours du président de la République à Sétif, en avril 2009, reste une référence, rappelant que le chef de l'Etat avait considéré le sport comme une «priorité nationale qui devra être prise en charge». Le président Bouteflika avait estimé à l'époque que les résultats enregistrés par le sport sont en deçà des attentes et s'était alors demandé où en est le sport algérien qui se trouve «dépassé par les autres nations dont les pays voisins».L'implication de l'Etat dans la qualification de l'équipe nationale au Mondial, suivie par l'instauration du professionnalisme à partir de cette saison, dénotent de sa volonté de préserver les acquis du sport national d'où cette décision d'engager un coach étranger pour l'équipe nationale, tout en tenant à l'écart tous ceux qui veulent se l'approprier.




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