Saâdane avait clairement déclaré que le résultat de ce match amical lui
importait peu, la recherche de la cohésion demeurant sa principale
préoccupation en vue de l'importante rencontre contre la Zambie, le 6 septembre
prochain.
Or, non seulement l'équipe d'Algérie a bien joué, mais elle a battu un
adversaire de solide réputation. Sans atteindre la grande allégresse après le
succès sur l'Egypte, on doit bien reconnaître que les camarades de Bougherra
ont pris la bonne habitude de réjouir le difficile mais fidèle public algérien.
Leur mérite n'est pas mince, car l'Uruguay est une grande nation du football,
alors que la notion de match amical commence sérieusement à s'édulcorer par les
temps qui courent. Pour s'en convaincre, il n'y avait qu'à relever le nombre de
duels et l'engagement des joueurs. D'ailleurs, il y a eu même des accrochages
entre certains joueurs.
Saâdane, évidemment ravi par
cette victoire à laquelle il ne s'attendait pas, a évoqué «le rythme de jeu
très élevé». Selon lui, «c'est d'un niveau mondial qu'il s'agissait. Côté
joueurs, la satisfaction est que certains n'ont pas joué dans leurs postes
habituels mais, malgré cela, «ils ont été efficaces». Le coach national fait
allusion à Matmour, l'homme à (tout) bien faire et qui a occupé tout le flanc
droit, comme il l'a si bien fait contre l'Egypte et le Rwanda. Certains
observateurs vont jusqu'à affirmer «que ce joueur est la véritable arme secrète
de Saâdane, ceci dit sans faire injure à ses coéquipiers».
Le principal constat à faire
demeure, selon nous, cette constance à produire un jeu collectif qui, quoi
qu'on dise, reste la manière la plus rationnelle dans une rencontre, car étant
la plus «économique» dans les efforts à fournir. La première mi-temps a été
bien meilleure sous cet aspect, le ballon circulant avec précision du fait que
le porteur n'était jamais isolé, que ce soit en appris ou en soutiens. La
seconde période s'est avérée moins bonne, moins pleine. Explication : Saâdane
désirait faire tourner le plus gros de son effectif, tant pour évaluer le degré
de forme de chaque joueur que pour «vérifier» la complémentarité de certains
par rapport à d'autres. Depuis belle lurette en effet, les choix du
sélectionneur ont été dictés tant par des critères techniques que relationnels,
préférant pour exemple des joueurs qui «s'acceptent et s'entendent».
Ceci dit, nous n'omettrons pas de
signaler certains déchets dans le jeu, tant au niveau collectif qu'individuel.
Certains joueurs, et à plusieurs reprises, ont fait preuve d'égoïsme, se
faisant subtiliser le ballon, faute de servir au moment opportun un partenaire
mieux placé, car libre de tout marquage. Ces imperfections n'ont certainement
pas échappé au coach national qui n'aura plus, dorénavant, que les séances et
matches d'application pour apporter les correctifs. Face à une équipe zambienne
forcément compacte car évoluant hors de ses bases, il est indispensable
d'éviter ce genre d'erreurs, susceptibles d'être exploitées en contres par
l'adversaire. En outre, il faudra éviter l'excès de précipitation et faire
preuve de patience. Ce n'est qu'à ce prix que les Verts pourraient atteindre
leur objectif et nous faire rêver.
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Posté Le : 15/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com