Abdelhak Benchikha a été choisi pour prendre en main l'équipe nationale
pour la simple raison que les pouvoirs publics ont décidé que l'équipe
d'Algérie doit être dirigée par un Algérien. Cela ne signifie pas que le
football algérien reste fermé aux compétences étrangères et au transfert du
savoir-faire d'autres pays, mais un entraîneur étranger demeure un risque pour
l'équipe nationale, a-t-on expliqué au ministère de la Jeunesse et des Sports.
La venue d'un technicien étranger signifie qu'il faut lui accorder un délai de
grâce. Il devra d'abord s'imprégner du football algérien, connaître les joueurs
et l'environnement de l'équipe nationale. Cela prendra du temps au moment où
l'équipe nationale doit se ressaisir et se relancer pour la qualification à la
phase finale de la CAN-2012, ajoute-t-on au ministère.
Le MJS qui représente l'autorité politique du sport algérien n'a pas
encore digéré la célérité avec laquelle la démission de Saâdane a été acceptée.
Au ministère, on s'est rendu compte que les intentions de la FAF consistaient à
engager un coach étranger. Pour imposer son autorité, le MJS, qui représente
les plus hautes autorités de l'Etat, a carrément refusé l'option d'un
entraîneur étranger. Une manière de signifier à la FAF que «c'est l'Etat qui
finance et c'est l'Etat qui décide», ajoute-t-on. L'autre empêchement qui a
barré la route à un entraîneur étranger consiste en la circulaire du ministère
de la Jeunesse et des Sports datant de l'époque de Yahia Guidoum. Cette
circulaire plafonne le salaire d'un entraîneur étranger pour l'équipe nationale
à 10 000 euros. La FAF a vainement tenté d'annuler cette circulaire, mais le
ministère a refusé dans la mesure où «c'est un ministre de la République qui a
pris cette décision après une étude menée par des experts algériens»,
explique-t-on au MJS où on affirme que «les lois ne changent pas avec le départ
des ministres. Nous sommes dans un Etat de droit et l'Algérie n'est pas une
République bananière», a-t-on encore expliqué au ministère. Et de renchérir:
«Pourquoi la FAF n'a pas changé sa réglementation pour permettre à Rabah Madjer
de prendre en main l'équipe nationale», sachant que les règlements de la
Fédération exigent le diplôme de 3e degré pour un entraîneur national.
Sur un autre registre, Benchikha qui est un jeune entraîneur dispose d'un
capital expérience qui plaide en sa faveur.
Il a été entraîneur des espoirs à deux reprises et a coaché des clubs de
première division en Algérie. Il dispose d'une expérience à l'étranger,
notamment au Qatar et en Tunisie. Au MJS, on a estimé qu'il était maladroit de
recourir à un coach étranger quand des compétences existent en Algérie, tout en
rappelant que les meilleurs résultats de l'équipe nationale depuis
l'indépendance sont à mettre à l'actif des techniciens locaux.
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Posté Le : 15/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com