Durant les jours ayant précédé ce dernier match amical contre le onze des
Emirats arabes unis, c'était quasiment l'unanimité, tout le monde, Saâdane en
tête, assurant que le résultat de ce débat importait peu. L'essentiel, c'était
d'abord de ne pas répéter les erreurs tant en défense qu'en attaque, et de
retrouver la cohésion qui est le propre des bonnes équipes. Il se dit dans
l'entourage de l'EN que le choix de l'adversaire n'est pas fortuit, dans la
mesure où il s'agit de l'équipe nationale des Emirats pas un foudre de guerre
donc - et qui était privée samedi des services de six titulaires indiscutables.
En prenant en compte ces paramètres, les Verts auraient dû s'imposer par un
score conséquent, en sus de la manière. Or, il n'y a eu qu'une réalisation sur
un penalty et la cohésion est loin d'être celle que Saâdane - et nous-mêmes -
aurait souhaitée.
Ce qui est certain, en revanche,
c'est que l'envie de gagner habitait les deux formations et ce, pour des
raisons évidentes. Les Algériens entendaient mettre fin à la mauvaise série et
faire provision de sérénité avant leur envol vers l'Afrique du Sud. Tandis que
les Emiratis, qui se préparent pour la prochaine coupe d'Asie, souhaitaient
épingler à leur tableau de chasse un mondialiste. C'est ce qui explique
l'aspect physique de ce match, les risques de blessures planant sur la tête des
Verts à quelques jours du coup d'envoi du Mondial. En dépit de ses déclarations
d'avant match où Saâdane avait comme objectif de corriger les lacunes, au fond
de lui-même, il souhaitait gagner. D'une part pour les retombées psychologiques
sur un groupe secoué par ses deux derniers revers, et, d'autre part, pour faire
taire la critique.
Sur le plan tactique, il a
abandonné le 4-4-2 appliqué face à l'Eire, avec le résultat que chacun sait,
pour revenir au 3-5-2 qui lui a ouvert la porte des qualifications du Mondial
2010. Le retour de blessure de Yahia Anthar l'a encouragé à réutiliser ce
système du fait des automatismes acquis aux côtés de Halliche et Bougherra.
L'autre facteur qui l'a poussé à revenir à cette organisation, c'est d'avoir
plus de récupérateurs avec Belhadj libéré de son poste de latéral gauche. Cette
position convient d'ailleurs parfaitement à ce joueur constamment attiré par
l'attaque et qui s'en est donné d'ailleurs à cÅ“ur joie face aux Emiratis. Les
observateurs auront constaté que l'équipe alignée samedi contre les EAU
ressemblait très fort à celle qui s'est imposée face à l'Egypte.
Saâdane, conformément à ses
habitudes, s'est donc montré prudent et conservateur, au grand dam des fans qui
espéraient voir quelques nouveaux - comme Guedioura et Boudebouz par exemple -
alignés dans le onze rentrant. Que peut-on dire sur ce match ? D'abord et avant
tout, il faudra retenir le fait que l'engagement des joueurs émiratis a balayé
la rumeur circulant la veille à Nuremberg. Selon ces bruits, les Emiratis
n'allaient pas se donner à fond pour faciliter la tâche à leurs adversaires
algériens. En second lieu, la défense à trois a tenu bon, même si elle a connu
quelques alertes dans l'axe du fait de sa relative lenteur. Il est vrai que,
dans certaines situations, elle a reçu une aide conséquente de la part du
milieu. Le seul hic reste le problème de l'attaque qui est loin d'être résolu,
le seul but ayant été obtenu sur penalty.
Il y a eu, certes, des occasions
pour les Algériens, mais n'ont pu être concrétisées. On n'omettra pas non plus
de remarquer que les attaquants ont été plus vigilants sur la position hors-jeu
: 4 alors qu'il y en avait le double face aux Irlandais. L'autre point positif
demeure l'obtention d'un nombre conséquent de corners. Cela veut dire que les
opportunités n'ont pas manqué pour les coéquipiers de Ziani qui ont cependant
abusé de passes en profondeur insaisissables pour le duo Ghezzal- Djebbour.
Quant au jeu collectif, il y a encore du travail de ce côté-là certainement.
Nous avons apprécié l'apport de Boudebouz dont la technique et le sens créatif
ont été fort utiles, sans oublier son coup franc cadré. Tous les joueurs se
sont dépensés sans compter, même si Ziani et Halliche ont évolué un ton
au-dessus de leurs camarades. Finalement, même s'il faut relativiser cette
victoire face à un adversaire diminué mais sans complaisance aucune, ce test
aura été positif pour le moral des joueurs, et, également, pour Saâdane qui a
promis «que ce sera un autre match face à la Slovénie». Est-ce qu'il réserve
une surprise aux Slovènes ? Nous en saurons plus le 13 juin.
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Posté Le : 07/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com