Algérie

EQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL



Djiar ne s’est pas trompé
Ce n’est pas un succès de cette équipe qui fera oublier tout le mal dont souffre notre football. L’équipe nationale de football sait, désormais, ce qu’il lui reste à faire. Depuis le succès de l’équipe du Sénégal, samedi soir, face au Libéria, la mission des Verts, pour se qualifier à la prochaine phase de poules de la CAN et du Mondial 2010, se résume à gagner leurs deux dernières rencontres de la phase actuelle. C’est la seule alternative pour être assuré de terminer premier du groupe. Il y a, bien sûr, la seconde place du groupe qui offre la possibilité de passer mais elle est très aléatoire. Du reste, au rythme où les choses évoluent et partant du fait que les seconds des 12 groupes seront départagés au goal average, il paraît peu probable que notre équipe nationale puisse être prise dans les 8 meilleurs. Ce n’est, en tout cas, pas avec ses succès étriqués qu’elle pourra en faire partie, car dans les autres groupes ça «cartonne» à tout-va.Toujours est-il que les Verts sont toujours en course pour la qualification qu’il conviendra de ne pas surestimer s’ils venaient à la concrétiser, en octobre prochain. Nous ne faisons que répéter ce qui, à la longue, est une évidence. Notre football est bien trop malade pour croire qu’une qualification pour le prochain tour où même à la phase finale de la CAN serait le remède pour le sauver. Le réalisme est de rigueur en de pareilles circonstances. Tout va de travers dans la discipline qui ne parvient plus à générer de bons footballeurs. Il faut le dire et ce n’est pas parce qu’on a sélectionné quelques représentants de notre très faible championnat qu’on va dire que tout va pour le mieux pour ce sport. Au contraire, c’est dans ce genre de moment, à l’issue d’un succès de l’équipe nationale, qu’il faut mettre l’accent sur le bricolage qui caractérise le football. Si on se met à encenser nos joueurs, cela ferait supposer que nous sommes sur la bonne voie pour le redresser. Il faut en finir avec cette satisfaction mal placée dès qu’une victoire de l’équipe nationale est enregistrée. Notre football est vraiment mal en point et il lui faut une refonte totale pour qu’il s’en sorte.D’ailleurs, tout le monde a été d’accord pour dire que le succès des Algériens face aux Gambiens n’avait pas été convaincant. Cela avait été la même chose face aux Libériens, 15 jours plus tôt, en dépit d’un large succès sur le score de 3 buts à 0. Pour tout dire, l’équipe nationale n’enthousiasme plus les foules qui ne restent attachées qu’au symbole qu’elle véhicule et aux couleurs qu’elle porte. La faute à quoi? Tout simplement au fait que nous n’avons pas, actuellement, les joueurs capables de lui donner une dimension d’un favori en puissance. Ne pas admettre cela, c’est tenter de faire croire que la neige peut tomber sur l’endroit le plus chaud de la planète. Cette situation est née du fait que notre football ne produit plus de talents. Ce que nous ne cessons de répéter. Cela oblige les sélectionneurs à se tourner vers notre émigration, où force est de constater que ceux qu’on a sous la main sont tout à fait moyens. Mais que l’on soit bien d’accord. Il n’entre pas dans notre intention de dévaloriser ces joueurs. Ce sont les meilleurs à leurs postes respectifs. De ce point de vue, Rabah Saâdane ne pouvait faire autrement. Il ne peut être accusé d’avoir fait le mauvais choix. On est donc forcé de faire avec et d’espérer qu’ils s’en sortent ne serait-ce que pour tous ces supporters qui croient en eux, même s’ils ne sont pas satisfaits de leurs prestations. Le problème est récurrent: il ne sert à rien de se focaliser sur l’entraîneur national. A l’époque où l’on disait qu’il fallait un étranger pour coacher les Verts, on se trompait de cible. Si on ne donne pas du bon mortier au maçon, il ne pourra jamais ériger quelque chose de solide. C’est pareil en football. Un système défaillant ne peut donner qu’une mauvaise équipe nationale et le meilleur entraîneur du monde ne pourra rien y faire. Nous ne faisons, donc, que récolter les fruits d’une très mauvaise récolte. Il ne s’est pas, tellement (on dira pourquoi plus tard) trompé le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar qui disait, récemment, qu’«il fallait oublier le Mondial 2010 pour songer à celui de 2014».
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