Algérie

Equipe nationale:  Benchikha insiste sur la victoire à Bangui



Le nouvel entraîneur de l'équipe nationale de football, Abdelhak Benchikha, a affirmé qu'un seul mot d'ordre anime le groupe, à savoir «aller gagner en République Centrafricaine».

Benchikha a insisté sur «la victoire et la stabilité du groupe», hier à l'occasion de sa première sortie médiatique suite à sa désignation à la tête de l'équipe nationale dimanche dernier, en remplacement de Rabah Saâdane. L'équipe nationale qui jouera contre la République Centrafricaine le 8 octobre prochain à Bangui, pour le compte de la 2e journée des qualifications à la CAN-2012, entamera son prochain stage de regroupement le 3 du même mois à Alger. Le stage ne se déroulera pas à l'étranger, comme souhaité par la FAF initialement. Pour Benchikha, l'Algérie dispose d'infrastructures permettant à l'équipe de bien se préparer, tout en remerciant au passage l'Armée nationale populaire (ANP) qui met à la disposition de la FAF ses installations sportives. Les joueurs seront regroupés au Centre de l'armée à Beni Messous (Alger) et effectueront des séances d'entraînement au stade du 5-Juillet. Ils rallieront Bangui le 6 octobre à bord d'un avion spécial.

Pas de chamboulement de l'effectif

 Pour Benchikha, le match République Centrafricaine-Algérie est «une urgence». Le coach national ne parle que de victoire afin de relancer le groupe. Se disant «confiant» à la veille de cette rencontre, il a fait savoir que gagner laisse supposer mener des offensives, sachant que l'Algérie n'a pas décroché la moindre victoire depuis janvier dernier, lors des quarts de finale de la CAN-2010 contre la Côte d'Ivoire.

 «Mon urgence, c'est de trouver des solutions pour l'animation offensive. Sur le plan théorique, je dispose de solutions qu'il faut mettre en application lors des séances d'entraînement. Les joueurs du milieu de terrain doivent se porter en attaque pour les plonger dans les 18 mètres du camp adverse», a-t-il recommandé.

 Benchikha a également mis l'accent sur la stabilité du groupe, affirmant que «l'effectif ne sera pas chamboulé dans l'immédiat. Le même groupe sera reconduit et tous les joueurs sont disposés à relever le défi. Il n'y aura pas d'absents, sauf défections de dernière minute». Il a indiqué que la liste des joueurs convoqués sera arrêtée après les matches des championnats européens, au début de la semaine prochaine. Benchikha doit d'abord s'assurer de la forme des joueurs sélectionnés et de leurs prestations au sein de leurs clubs respectifs. «La liste sera arrêtée dimanche au plus tard», a-t-il dit.

Par ailleurs, il n'a pas exclu le retour de l'équipe nationale au stade du 5-Juillet, sachant qu'elle est actuellement domiciliée à Blida. «Pourquoi pas», a-t-il répondu, préférant cependant connaître l'avis des joueurs à ce sujet.

Il reste entraîneur de l'équipe nationale A'

Pour ce qui est des changements susceptibles d'être apportés à l'effectif, il a relevé qu'après le match contre la République Centrafricaine, il bénéficiera d'une période de six mois pour préparer la double confrontation contre le Maroc. Entre-temps, l'équipe nationale affrontera en amical son homologue du Luxembourg. En ce sens, il a signifié qu'il donnera leurs chances aux joueurs locaux. «Il n' y a pas un entraîneur autre que moi en Algérie qui connaisse mieux les joueurs locaux. J'ai toujours cru en leurs capacités», a-t-il dit, citant l'exemple de l'équipe nationale A' qui s'est qualifiée au CHAN-2011, ou encore les prestations de la JSK et de l'ESS en Ligue des champions d'Afrique.

A ce titre, il a fait savoir qu'il portera la double casquette d'entraîneur national de l'équipe A et de l'équipe A', qu'il conduira à la prochaine phase finale du championnat d'Afrique des nations, prévu en 2011 au Soudan. «Je connais parfaitement les joueurs locaux, je ne vais pas les lâcher car ce sont mes poulains. Ils sont plus à l'aise avec moi», a affirmé Benchikha, laissant entendre qu'il fera appel à eux prochainement. «Pour moi, il n'y a pas de différence entre les joueurs locaux et les expatriés, car ce sont des Algériens qui défendent les couleurs de leur pays. La seule différence se situe au niveau des dispositions tactiques et techniques de chaque joueur. Les plus en forme seront sélectionnés en équipe nationale».

«Ne m'appelez plus général !»

Concernant ses relations avec les joueurs, il a affirmé qu'il se considère nouveau au sein du groupe. «J'ai maintenu les adjoints de Saâdane dans un souci de stabilité. Ils connaissent mieux que moi les joueurs. C'est à moi de me fondre dans le moule de l'équipe nationale. Les joueurs doivent également m'aider», a expliqué Benchikha, qui s'est montré ouvert au renforcement du staff technique. «Un adjoint ou assistant sera prochainement désigné. Peu importe sa nationalité, car le plus important c'est de doter l'équipe d'un staff qui travaillera dans la complémentarité pour l'intérêt du groupe», a-t-il ajouté.

Il a aussi demandé à la presse de ne plus le qualifier de «général», car cela risque d'avoir d'autres connotations. «Je ne suis pas désigné pour faire le gendarme. Je suis un homme de dialogue et je communique beaucoup avec les joueurs». Benchikha a rappelé qu'il a déjà exercé en tant qu'entraîneur en Algérie et à l'étranger. «J'ai coaché des joueurs de différentes nationalités. Je suis un meneur d'hommes», a-t-il lancé, en faisant remarquer que «la gestion d'un groupe reste difficile et délicate».

A une question sur la discipline au sein de l'équipe, il a rétorqué qu'il ne fera aucune concession. «J'aime les vedettes qui font le feu et pas celles qui font la fumée. Il s'agit de créer une concurrence loyale au sein du groupe et les meilleurs seront alignés».

«Je n'ai jamais eu peur des défis»

 Benchikha a rappelé que son objectif reste la qualification à la phase finale de la CAN-2012. Ainsi, il a demandé aux joueurs, à la presse et au public de l'aider car il s'agit d'une mission de longue haleine. Après avoir rendu hommage à l'ancien entraîneur national Rabah Saâdane, qui a donné «de la joie au peuple algérien», Benchikha a estimé que sa nomination est perçue comme «une consécration pour l'entraîneur local. J'en suis fier car j'ai été formé en Algérie et diplômé de l'ISTS».

 Une réplique de la part de Benchikha à l'endroit de ceux qui avaient fait le forcing pour engager un entraîneur étranger à la tête de l'équipe nationale. «Entraîner l'équipe nationale était un rêve pour moi. I have a dream», a-t-il dit, paraphrasant ainsi Martin Luther King. «Je veux réussir», a-t-il affirmé, rappelant que lorsque la FAF l'avait sollicité alors qu'il était en poste en Tunisie, il avait considéré qu'il devait répondre présent. «Il s'agissait pour moi d'un devoir national. Je suis rentré en Algérie pour mon pays», a expliqué Benchikha. Dans le même sillage, il a souligné qu'il n'a pas encore signé de contrat à la FAF. «J'ai signé un contrat avec l'Algérie». Malgré la difficulté de sa mission, Benchikha a souligné qu'il n'a jamais eu peur des défis. Il a raconté que lorsqu'il était au Mondial, en Afrique du Sud, au moment où l'avion où il se trouvait frôlait un crash, il a eu le sang-froid de photographier les passagers paniqués. Un détail qui dénote le caractère courageux et intrépide de Benchikha.




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