L'équipe nationale algérienne, décidée à conclure ces éliminatoires en beauté, a buté sur une formation tanzanienne bien en place, sur le plan défensif, dans un match à mettre aux oubliettes. En dépit des conditions d'avant-match nettement favorables, notamment sur le plan psychologique, les nôtres, même assurés il y a déjà fort longtemps de leur qualification et conserver la première place du groupe F, les Verts n'ont pas répondu à l'appel du grand public, notamment sur le plan du résultat qui est resté en travers de la gorge des inconditionnels des Fennecs. Djamel Belmadi a tenté de justifier cette contre performance par l'état de la pelouse et « l'arbitrage partial », selon ses dires. Cela est loin d'expliquer ce résultat de parité qui ne reflète nullement la nette différence de ces deux sélections. Comme annoncé dans l'une de nos précédentes éditions, l'équipe nationale, match contre le Sénégal oblige, s'est présentée avec un onze totalement remanié notamment au milieu au terrain. Entamant la rencontre sans aucune pression, on croyait que les Algériens, soutenus par un public record, allaient facilement faire respecter la hiérarchie. Mais en vain.Devant le bloc bas des Tanzaniens dont l'objectif était clairement de ne pas encaisser de but et d'arracher le point du nul, les Verts n'ont à aucun moment trouvé de solutions à l'organisation défensive des Tanzaniens.
Bouanani, Chaïbi et un degré moindre Kadri ont tenté de trouver la faille, mais le dispositif tactique a été défaillant notamment dans l'entre jeu n'a pas joué son véritable rôle de pourvoyeur de balles pour mettre dans des meilleures conditions les attaquants. Les trois milieux du terrain, Zorgane, Kadri et Abdelli ont visiblement manqué de complémentarité, soit par une lenteur dans le jeu, soit par la multiplication inutile des passes latérales. Aussi, nos trois milieux de terrain, lents dans la relance ce qui a permis le placement rapide défensif de l'équipe adverse, ont multiplié les passes latérales. Ce qui s'est avéré insuffisant devant une équipe tanzanienne qui a préconisé la défense à l'essuie-glace et le regroupement massif dans sa zone pour réduire au maximum les espaces pour les Verts. Il y eut quelques incursions, notamment de Chaibi et notamment Bouanani, l'homme du match qui a étonné par sa classe et sa facilité du dribble. La domination des Verts en seconde mi-temps était préméditée compte tenu de la tactique adoptée par les Tanzaniens. A ce petit jeu-là, les Verts ont failli par manque de réalisme. Djamel Belmadi a expliqué cela par le manque d'automatismes en raison de la présence de plusieurs joueurs dans l'équipe type. En somme, l'EN est passée à côté de la plaque a sombré sur le plan de l'organisation tactique, la preuve même l'incorporation des Mahrez, Benrahma, Amoura et Zerouki n'ont pas changé la donne. Au finish, les Tanzaniens ont résisté jusqu'au coup de sifflet final pour laisser ensuite éclater leur joie pour avoir décroché le droit de participer à la prochaine CAN, la troisième fois de leur histoire, en janvier prochain en Côte d'Ivoire.
«Je suis très heureux de cette qualification, et je suis encore plus heureux de voir deux coaches algériens disputer la CAN dans deux équipes différentes. Je profite également de l'occasion pour féliciter les joueurs de l'équipe tanzanienne, car ils ont pu atteindre l'objectif pour lequel nous sommes venus », dira Adel Amrouche.
L'ombre de Yacine Brahimi et Sayoud a plané
Face à la stratégie basée sur la prudence excessive adoptée par les Tanzaniens, la présence de Yacine Brahimi et Sayoud aurait donné des solutions à l'EN compte tenu du pouvoir créatif de ces deux éléments. Par leur technique individuelle, Brahimi et Sayoud auraient donné beaucoup plus de solutions offensives et disposent des capacités requises pour transpercer ce genre de blocs défensifs. Avec un Bouanani, Chaibi et Aït Nouri, Brahimi et Sayoud auraient été un complément technique considérable pour la sélection algérienne dans le but de débloquer la situation et changer totalement le cours du jeu et du résultat en même temps. Enfin, le sélectionneur est appelé à revoir sa copie avant janvier prochain pour éviter la désillusion de la dernière CAN du Cameroun. Le prochain match contre le Sénégal s'avère comme un sérieux test pour le sélectionneur national même s'il s'agit d'une rencontre amicale.
Le coach national a raté le sans-faute, mais il peut bénéficier des circonstances atténuantes puisqu'il a aligné une équipe new-look pour jauger les capacités de certains éléments. C'est certain qu'avec la récupération des Slimani, Belaïli, Aouar, Bennacer et Bentaleb, tous absents de ce stage pour diverses raisons, Mahrez et Feghouli, remplaçants au coup d'envoi, l'EN aura une autre allure à condition que Djamel Belmadi retienne les leçons pour faire progresser le jeu collectif de son équipe. « Je ne suis pas satisfait du résultat du match, mais je suis satisfait d'avoir fait jouer un grand nombre de jeunes joueurs dont j'ai eu l'occasion d'observer le potentiel », a-t-il affirmé en fin de partie.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Zeggai
Source : www.lequotidien-oran.com