Equipe nationale

Après l'ère Christian Gourcuff, tous les sportifs algériens attendaient avec impatience cette première sortie des Verts version Neghiz. Nous étions curieux de voir le comportement de cette équipe nationale privée de ses baroudeurs de l'attaque, Slimani, Mahrez et Brahimi. « Le malheur des uns fait le bonheur d'autres», dit l'adage. C'était la bonne opportunité à saisir pour ceux qui ont été titularisés, à savoir Ghezzal, Soudani et Benzia, ce dernier pour sa vraie grande première. L'objectivité nous pousse à dire que les circonstances étaient favorables à ces suppléants de luxe, avec un adversaire inférieur donc à leur portée et pratiquement hors course.Le premier constat à faire demeure le penchant offensif de l'EN, comme l'attestent les nombreuses offensives enclenchées à partir de la défense, relayée par un milieu actif où le trio Boudebouz-Taider-Ghazal a donné le bon tempo. L'entraîneur intérimaire, Neghiz, avait prévu deux schémas tactiques selon la possession ou non du ballon, tout en laissant une certaine liberté aux joueurs quant à leur zone d'évolution, l'essentiel étant de bien quadriller le terrain. Dès le coup d'envoi, la supériorité des verts était évidente mais elle a tardé à se traduire au tableau d'affichage. Pourquoi ' D'abord par manque de rythme et de certaines maladresses dans le contrôle et l'utilisation de la balle.Ensuite, dans la quasi absence de tirs cadrés face à l'excellent gardien de Seychelles, Euphrasie. Ce manque d'efficacité des Algériens a certainement encouragé les Seychellois à amorcer plusieurs attaques sur lesquelles les défenseurs algériens ont dû s'employer pour les annihiler.Il a fallu cette action à trois entre Soudani-Taider et Benzia pour ce que ce dernier inscrive ce précieux but. L'autre remarque concerne les « plongées » en profondeur des camarades de Taider avec le hors-jeu comme sanction.Les chiffres attestent que les Verts se sont créés beaucoup d'occasions en seconde période mais n'en convertissent qu'une seule, sur balle arrêté. On relèvera cependant que la plupart de ces occasions étaient des plus nettes, les tirs de Soudani, Hani, Belkaraoui et Ghoulam étant cadrés. Pour expliquer cette stérilité (deux buts ) on invoquera tout à la fois le manque de réalisme et la vista du gardien des Seychelles, Euphrasie, auteur d'une belle prestation grâce à sa lecture du jeu et à ses sorties opportunes. Toutefois, même en étant inférieure sur le plan technique, cette équipe des Seychelles n'a pas été ridicule, loin de là. Il y a que ses mouvements offensifs ont été annihilés par la solide défense algérienne où a particulièrement émergé Mandi. Une défense qui n'encaisse pas de but, c'est toujours un constat rassurant. Les autres satisfactions sont d'ordre aussi bien collectif qu'individuel. En effet, en dépit de quelques maladresses, le ballon a bien circulé tandis que Benzia et Hani ont justifié leur réputation. Le « Lillois » est attiré par les bois adverses et n'hésite pas à tenter sa chance. Quant à Hani, il a confirmé ses qualités d'attaquant et a failli corser l'addition. Le futur entraîneur de l'équipe d'Algérie peut d'ores et déjà être rassuré, car les solutions concernant le secteur offensif sont nombreuses et variées. Lorsque le trio Mahrez-Slimani-Brahimi sera de retour, il n'aura que l'embarras du choix et…certainement quelques maux de tête pour composer son attaque. C'est certainement de bon augure en vue de la CAN 2017 et, à plus longue échéance, les éliminatoires du Mondial 2018.