Algérie

Equipe nationale



Equipe nationale
Tout était réuni pour que l'équipe réussisse son retour au stade du 5 Juillet après trois années d'absence. Un effectif au complet, des renforts, une belle pelouse et un public fidèle prêt à vibrer. Or, la déception fut à la mesure de l'attente, d'autant plus que les cadres de la sélection, Slimani, Brahimi, Soudani, Mahrez et Feghouli sont au top et le confirment au sein de leurs clubs. Comment alors expliquer cette défaite pour le moins inattendue et amère ' Dans le premier quart d'heure, on a cru que c'était la soirée de nos Fennecs, car ils ont démarré sur les chapeaux de roues, menant au score alors que la seconde minute n'était pas écoulée. Au lieu de continuer sur leur lancée, les Verts se sont arrêtés de jouer, laissant l'initiative aux Guinéens. C'est à partir de l'égalisation que l'évidence a sauté aux yeux. D'un côté, on avait des vedettes qui font les «unes» des médias en Europe et d'un autre côté, des Guinéens inconnus au bataillon qui ont développé un football collectif comme l'aiment les puristes, avec le réalisme au bout. Les hommes de Fernandez ont ajusté leurs passes, le porteur du ballon ayant plusieurs solutions grâce à un démarquage constant. Or, et pour l'éternité, la bonne circulation du ballon est la base essentielle et incontournable de tous les footballs, que ce soit celui d'hier, du temps présent ou du futur. Le public algérien, juge objectif et impitoyable, a fait son choix, en critiquant ses héros d'hier et applaudissant l'adversaire. Fernandez, loin d'être un technicien de renom, a donné une leçon à Gourcuff, l'intellectuel qui a promis de mener à bien son «projet de jeu» au sein de l'équipe nationale algérienne. A un moment donné, nous avons cru à ce discours au vu des quelques séquences développées par les coéquipiers de Feghouli. Mais les dernières prestations des verts ont démontré que Gourcuff n'est pas l'homme de la situation. «L'équipe d'Algérie est trop grande pour lui», ont asséné à maintes reprises, les fans et bon nombre d'analystes. Au départ déjà, son fameux 4-4-2 est remis en cause par…lui-même ! «Plus jamais deux attaquants sur la même ligne dans mon 4-4-2».C'est un véritable problème que d'avoir deux attaquants sur la même ligne. Dites qu'on joue en 4-2-3-1 mais jamais avec deux attaquants sur la même ligne», a-t-il asséné en conférence de presse. Et pourtant les statistiques sont «têtues» et le contredisent car Slimani et Soudani, à qui il fait allusion, sont les meilleurs buteurs de l'EN. Slimani, ne l'oublions pas, a marqué le seul but algérien, tandis que Soudani et n'en déplaise à Gourcuff a bel et bien décroché, offrant des solutions à ses camarades du milieu. Conclusion, les deux attaquants n'évoluaient pas sur la même ligne, comme le prétend le coach breton. Dans la mesure où une équipe est un ensemble ; et si nous parlions des autres compartiments 'En premier Doukha qui n'est pas le meilleur en Algérie comme en témoignent ses mauvais placements et son absence totale de lecture de jeu. Pour écarter M'bolhi, Gourcuff a invoqué le «manque de temps de jeu», une formule passe- partout idéale pour expliquer l'inexplicable. En effet, cette condition est applicable aux seuls joueurs de champ appelés à fournir des efforts intenses. Pour un keeper, c'est totalement différent, car sollicité par à- coups, il est apte à tenir sa place. M'bolhi qui a fourni des prestations mémorables, est en droit de réclamer plus de considération. On en arrive à la défense où seul Ghoulam a été à la hauteur. Nous n'avons pas reconnu Medjani, peu sûr dans ses interventions et maladroit dans la relance. A sa décharge, il assiste à un «défilé» de partenaires à ses côtés. Belkaroui et Tahrat n'ont guère convaincu, pas plus d'ailleurs que Hachoud qui n'a jamais pris d'initiatives comme il le fait si bien dans son club. En ce qui concerne Taider, nous continuons à croire qu'il n'occupe pas la zone où il peut exprimer au mieux ses qualités.Il lui est demandé de jouer le rôle de «sentinelle» devant la défense, alors qu'il serait plus utile dans un contexte offensif, derrière les attaquants. Les vidéos des matches disputés confirment cette analyse. Quant à Mahrez, lui aussi il a hérité d'une position qu'il n'affectionne pas. A Leiceister, il est à droite et repique vers le centre. Au sein de l'EN, Gourcuff l'a installé sur le flanc gauche avant de lui accorder plus de liberté en seconde période.Quant à Feghouli, il a raté tout ce qu'il a entrepris, un constat incompréhensible au vu de ce qu'il réalise à Valence au plus haut niveau européen. Finalement, l'une des très rares satisfactions aura été Mesloub, qui a stabilisé le milieu de terrain. Le Bounedjah du championnat tunisien n'a rien à voir avec celui de l'EN. A l'image donc de ses cadres, l'équipe d'Algérie a deux visages. Celui qu'on a vu vendredi est loin d'être rassurant. On clôturera ce tour d'horizon pour faire un constat : Gourcuff n'a plus d'emprise sur son équipe et les mouvements d'humeur de Slimani et Ghoulam corroborent cet état de faits.




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