Equipe nationale

La défaite concédée par l'équipe nationale devant son homologue de Guinée (2-1), vendredi soir au stade du 5-Juillet (Alger) est inquiétante dans la mesure où elle confirme la régression du niveau des Verts. Le sélectionneur national, Christian Gourcuff qui est à la tête de l'équipe depuis une année, confirme, lui-aussi, son incapacité à faire autant que son prédécesseur, le Bosnien Vahid Halilhodzic. Dans ses déclarations à la presse à la fin de la rencontre, Gourcuff n'a pas caché sa déception. Il a été peu loquace et a donné l'air de se rendre compte de son inaptitude à conduire l'équipe nationale vers de meilleurs résultats. Le technicien français a fait allusion, dans ses déclarations, à l'absence de plusieurs joueurs titulaires pour expliquer cette défaite. Or, cela aurait pu arriver lors d'un match officiel et Gourcuff se serait ainsi retrouvé dans une situation qui le contraindrait à trouver des solutions. Ces solutions consistent en le lancement de nouveaux joueurs dans le bain. Aujourd'hui, une année après sa prise de fonctions, Gourcuff continue de travailler avec les joueurs dénichés par Halilhodzic et a du mal à donner une âme à son équipe. Le renouveau promis par Gourcuff, notamment son «projet de jeu», s'avère une utopie.L'équipe recule et régresse de match en match et la défaite contre la Guinée vient confirmer la piètre prestation des Verts contre le Lesotho lors de la dernière sortie officielle de l'équipe nationale dans les éliminatoires de la CAN-2017. L'équipe n'est plus conquérante et semble avoir perdu toute sa rage de vaincre. Cela s'est vérifié sur le terrain, avec des joueurs manquant de discipline tactique. A l'exception du premier quart d'heure qui avait vu l'Algérie dominer la Guinée, le reste de la partie a été favorable à l'équipe adverse. Les protégés de Gourcuff se sont montrés moins volontaires et moins engagés sur le terrain, à l'exemple de Feghouli qui avait l'esprit ailleurs ou encore de Ghoulam, auteur d'un geste qu'il ne commettra jamais dans son club.C'est dire la démobilisation et la débandade au sein de cette équipe où la discipline était de rigueur au temps de Halilhodzic. En ce sens, le comportement de Ghoulam dénote de l'absence de discipline au sein de l'équipe nationale, ce qui s'est répercuté sur le terrain et le rendement de l'équipe. Désormais, il est prouvé que Gourcuff n'est plus maître de la situation, laquelle lui échappe. Le pire est à craindre pour les Verts qui joueront, le mois de novembre prochain, le match de qualification au dernier tour pour les qualifications au Mondial-2018. En attendant, l'Algérie disputera un deuxième match amical, ce mardi contre le Sénégal, afin de revoir les automatismes du groupe avant l'échéance de novembre. Une échéance qui fait peur au vu du recul du niveau de l'équipe nationale.