Une réaction pour le moins tardive et, surtout, qui se démarque de la logique économique et des lois du libre marché. Mais enfin, l?Algérien ne doit pas attendre le mois de Ramadhan pour consommer de la viande fraîche ! C?est un des produits alimentaires de base dont chaque être humain a besoin pour son équilibre. Les pouvoirs publics donnent l?impression de se soucier d?assurer l?apport protéinique dont a besoin le jeûneur algérien au revenu modeste. Mais l?on ne doit pas oublier que les prix de la viande sont maintenus à la hausse depuis près de deux ans. Et que par conséquent des milliers d?Algériennes et d?Algériens ont dû réduire considérablement la consommation de cette denrée essentielle dans la culture culinaire nationale. Une privation qui n?est pas sans conséquence sur la santé du citoyen, de l?avis même des médecins et des nutritionnistes. Alors, la question s?impose de savoir pourquoi les pouvoirs publics n?ont pas pensé à la régulation du marché en viandes rouges en temps opportun. A moins que l?on ne considère que l?importation de bananes et autres fruits exotiques passe en priorité. En définitive, le calvaire enduré par le consommateur traduit une réalité commerciale qui se caractérise par l?anarchie et le laxisme. Elle reflète également l?absence d?une politique commerciale claire, nécessairement basée sur la satisfaction des besoins vitaux des citoyens. Pour ce faire, il y a des mécanismes à mettre en place dans le cadre d?une réorganisation du secteur. C?est du moins l?objectif recherché par le pouvoir politique, selon Noureddine Boukrouh, le ministre du Commerce. Il y a urgence à se débarrasser des vieux réflexes et à se défaire des carcans bureaucratiques pour aborder une réforme en profondeur de l?activité commerciale et de l?approvisionnement du marché national. Cela est d?ailleurs valable dans tous les domaines de la vie publique.
Posté Le : 13/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Tahar Messaoudi
Source : www.elwatan.com