Algérie

EPSP Ghoualem : 65 travailleurs attendent leurs salaires depuis avril



Sans salaire depuis six mois, les quelque 65 vacataires, que compte l'établissement public de santé de proximité EPSP Ghoualem (Médioni), viennent d'interpeller le ministre de la Santé pour se pencher sur leur cas et mettre un terme au calvaire qu'ils endurent depuis le mois d'avril dernier. Cette situation a poussé l'un des vacataires a opter pour une grève de la faim a l'intérieur de l'établissement. Ce dernier, accompagné de ses enfants, affirme qu'il n'arrive plus à subvenir aux besoins de sa famille et qu'il n'a d'autres espoirs que l'intervention du premier responsable du secteur. Selon le personnel vacataire rencontré sur les lieux, outre les arriérés de salaires impayés, ils ne sont toujours pas fixés sur leur avenir professionnel.

Du coup, les concernés se retrouvent dans une situation peu enviable, notamment les chefs de famille qui doivent faire face aux dépenses du mois de Ramadhan, qui sera suivi immédiatement par les exigences financières de l'Aïd El-Fitr et de la rentrée scolaire. Ce qui met le personnel en question dans un total désarroi est l'absence d'une explication claire de la part des responsables de l'établissement et cela est synonyme d'avenir aléatoire, d'autant que l'absence de communication interne donne naissance souvent à des rumeurs faisant état de la mise en chômage de ces vacataires dont plusieurs exercent depuis une décennie ou plus.

«C'est le flou total», affirme un des vacataires qui n'a pas caché sa crainte de se retrouver du jour au lendemain au chômage. «La majeure partie de ces vacataires ont été recrutés, il y a plus d'une dizaine d'années, bien avant le découpage administratif et ont peur de se retrouver sans travail», assurent les travailleurs.

Annoncé par la direction de l'EPSP Ghoualem pour le mois de juillet, le versement des arriérés de salaires des vacataires n'a finalement pas eu lieu. Il y a un mois, le premier responsable de l'établissement avait expliqué sur ces mêmes colonnes que ce retard était dû à une erreur faite et qui n'a pas permis au contrôleur financier de procéder à l'établissement de la paie.

Du côté du syndicat, on a avait développé la même thèse et que le nombre de vacataires dépassait de 6 le nombre exact et ceci n'a pas permis au service de contrôle financier d'approuver le versement des salaires. Cependant, les concernés estiment à juste titre qu'ils n'ont pas à payer les erreurs des autres et qu'ils ont accompli un travail et que, par conséquent, leur salaires devaient être versés et dans les délais.




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