Algérie

EPSP Front de mer: Dépistage du diabète et sensibilisation des malades chroniques


? La campagne de sensibilisation et de dépistage de maladies chroniques lancée depuis le 4 avril par l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) Front de mer, à la mosquée Ibn Badis, a connu une affluence plus que satisfaisante. Des stands de sensibilisation, dépistage et prise en charge ont été installés.Les organisateurs tenteront, au cours de cette campagne, de sensibiliser les jeûneurs, notamment ceux présentant des maladies chroniques comme le diabète et l'hypertension artérielle, sur les précautions à prendre, si le jeûne leur est conseillé. Une équipe médicale est aussi mobilisée pour faire face à toute éventualité. Des opérations de dépistage du diabète sont effectuées sur place. Les personnes soupçonnées sont immédiatement prises en charge et orientées vers des structures de santé spécialisées. Pour le diabète à Oran, on parle d'une prévalence qui varie entre 10 à 12% chez les personnes âgées entre 35 et 65 ans. De nombreux diabétiques ne présentent aucun symptôme; la maladie est alors découverte lors d'un examen systématique ou une consultation motivée par autre chose. Pour les médecins, l'autre danger de la maladie est que 50% des malades ne suivent pas à la lettre les prescriptions avec un manque d'assiduité quant à la prise du traitement aux horaires voulus. Le diabète reste considéré comme maladie chronique, invalidante et surtout coûteuse et s'accompagnant de complications. La prévention, le dépistage précoce et le respect des heures de traitement sont les meilleures protections contre l'évolution de la maladie. Pourtant, certains tiennent à jeûner, convaincus de se sentir bien et d'être en mesure de réussir leur jeûne sans se mettre en danger. Malheureusement, ces patients ne consultent pas systématiquement leur référent médical avant de prendre cette décision, persuadés qu'il s'acharne à vouloir les dissuader de jeûner, et ils ne le consultent pas non plus pendant le mois de Ramadhan, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent aux urgences pour une grave complication. « Sur le plan nutritionnel, le mois de Ramadhan entraîne, en effet, des changements trop importants dans les habitudes alimentaires pour être négligés. Pour un diabétique par exemple, le jeûne pourrait être d'une gravité lourde de conséquences sur la santé. Conséquence de chaque Ramadhan, plusieurs malades finissent à l'hôpital. Motif : ils ne se plient pas aux conseils de leurs médecins et en font à leur tête. Or, les malades chroniques en particulier sont tenus de rester vigilants et de se référer à leurs spécialistes », dira un médecin. « Les patients présentant une maladie chronique, notamment ceux qui prennent quotidiennement des médicaments, sont dispensés du jeûne, et il faut les encourager dans ce sens. Une vigilance alimentaire et une hygiène de vie appropriées sont exigées durant le mois sacré. Pour un diabétique par exemple, le jeûne pourrait être d'une gravité lourde de conséquences sur la santé.
Premier impératif : les malades présentant des risques de complications élevés, doivent s'abstenir, impérativement, de jeûner. En revanche, pour les cas moins graves, le jeûne pourrait être autorisé par le médecin traitant, dans le strict respect de certaines règles. Il est très important, aussi, que le jeûneur diabétique boive de l'eau, en grandes quantités. En cas de non-observance desdites recommandations, le malade s'expose aux risques d'hypo et d'hyperglycémie », ajoute-t-il. Notons que la campagne lancée sous l'égide de la direction de la Santé de la wilaya d'Oran en collaboration avec la direction des affaires religieuses sera clôturée le 28 avril.
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