Algérie

Epineuse question


Perspectives à court terme favorables, reprise après de dures années liées à la crise sanitaire, nouvelle loi sur l'investissement favorable à l'investissement privé, déploiement envisagé d'un nouveau cadre législatif pour l'investissement dans les énergies renouvelables, facilitateur de la transition vers une économie à faible émission de carbone, la cheffe de mission du Fonds monétaire internationale, Geneviève Verdier, a dressé un constat des plus confortant sur l'économie algérienne. A l'issue de son séjour en Algérie, qui s'est étalé du 6 au 21 novembre, Mme Verdier a salué la reprise de l'économie algérienne grâce aux recettes exceptionnelles provenant des hydrocarbures, qui ont atténué les pressions sur les finances publiques et extérieures, non sans ignorer certains paramètres, à l'enseigne des exportations hors hydrocarbures découlant d'une diversification économique, qui ont contribué à cette amélioration.En sus, le FMI n'a pas manqué de saluer les progrès réalisés en matière de réformes budgétaires, en particulier dans les domaines de la fiscalité et de la gestion des finances publiques, avec une petite recommandation concernant une intégration «plus étroite» entre les plans de dépenses et la stratégie de financement de l'Etat dans le cadre du processus d'élaboration du budget, ainsi qu'une diversification des sources de financement pour permettre une mise en ?uvre graduelle du rééquilibrage budgétaire. On parle d'une économie émergente ' Selon les points positifs soulignés par la cheffe de mission du FMI, l'économie algérienne est sur la bonne voie pour réaliser des performances notables, voire un passage d'une économie rentière, dépendante des recettes tirées des exportations des hydrocarbures, vers une économie diversifiée, créatrice de richesses dans d'autres domaines.
Mais, en matière de performances économiques, c'est comme en sport, il faut avoir le souffle long. Car, force est de reconnaître, malgré ces performances, «la persistance d'une forte dépendance à l'égard des recettes tirées des hydrocarbures», comme le relève le FMI, peut fausser toutes ces bonnes perspectives en cas d'une chute brutale des prix sur le marché pétrolier. Il existe, donc, quelques nuages qu'on ne peut dissiper que grâce au labeur. Aussi, l'augmentation considérable des dépenses prévues en 2023 est considérée par le FMI comme «sources de risques importants pour les perspectives des finances publiques». Et, le problème épineux, qui constitue une urgence immédiate, reste l'inflation, dont le taux annuel moyen s'est établi, selon le FMI, autour de 9,4% au cours des derniers mois, «son niveau le plus élevé sur 25 ans», souligne-t-on. Une inflation qui touche de nombreux pays, mais que chacun combat à sa manière. Comment s'y prend l'Algérie '
Selon le FMI, «la Banque centrale a pris des mesures pour contrôler les pressions inflationnistes, mais la politique monétaire est restée accommodante». Si on n'évite pas les boucliers «anti-inflation», dont le soutien aux prix, on ne ferait que nourrir cette inflation et la rendre plus menaçante non seulement pour toute reprise économique, mais également pour la stabilité sociale. Le mieux, selon les spécialistes, serait de supporter son coût par les consommateurs, en gardant l'?il sur la relance de l'économie pour réduire son taux au fur et à mesure.
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