L'apparition de deux foyers de fièvre aphteuse dans la wilaya d'Oran, le 28 août dans une ferme isolée de la commune de Messerghine, puis le 30 août, cette fois-ci, à Haï Da Youm, commune de Mers-El-Kebir, a amené de nombreuses interrogations sur les difficultés rencontrées pour juguler la propagation du virus dans le cheptel bovin. Pour rappel, cette épidémie est apparue, cette fois-ci, à partir des frontières de l'est du pays pour se retrouver aujourd'hui à l'ouest qui avait été au c?ur de la dernière épidémie en 1999.Cela faisait des semaines que les responsables de la direction de l'agriculture affirmaient qu'à Oran la situation était contrôlée avec la vaccination du cheptel, et la mise en place d'un dispositif strict pour éviter la propagation de la fièvre aphteuse.Néanmoins, deux foyers sont bien apparus et dans le même périmètre de quarantaine imposé par les autorités dès les premiers cas confirmés, avec pour conséquence l'abattage de 173 vaches de race locale. Le cas d'Oran est révélateur de l'état de ce secteur, l'élevage bovin difficile à cerner et difficile à contrôler. Avec un cheptel de 15 000 bêtes, pour pas moins de 14 000 éleveurs, les vétérinaires de la direction de l'agriculture sont confrontés à l'existence d'élevages de type rustique selon leurs expressions. C'est-à-dire des élevages en pleine nature, les bovins sont laissés quasiment toute l'année en plein air, pour les deux cas dans une zone en hauteur et isolée. C'est ce qui a été expliqué au ministre de l'Intérieur lors de sa dernière visite à Oran, alors que celui-ci souhaitait entendre la phrase clé "la maîtrise de la situation".Pour les vétérinaires, il n'est pas question de donner de telles assurances tant l'état des lieux interpellent sur cette situation "d'élevage et d'éleveurs difficile à cerner" et tout autant sur le niveau des élevages de bovins dans le pays. Ici, ce ne sont pas que les pouvoirs publics qui sont interpellés, mais surtout les associations professionnelles.NomAdresse email
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D LOUKIL
Source : www.liberte-algerie.com