Epée de Damoclès

En plus de la rocambolesque valse des entraîneurs, plusieurs coachs sont sous pression et risquent à tout moment d'être démis de leur fonction. Leur avenir à la tête de leurs clubs respectifs ne tient désormais qu'au résultat, qu'à un fil.Mais ce qui triture vraiment les méninges et donne à réfléchir, c'est cette promptitude à «liquider» le staff technique et cette célérité avec laquelle ils sont envoyés au tapis dès les premiers rounds. Comble du rocambolesque, Artur Jorge, le Mouloudéen, est en sursis malgré les bons résultats réalisés jusque-là. Alors que le MCA est à seulement deux longueurs du leader, le Portugais est sommé de donner des explications sur le nul concédé à domicile contre la JS Saoura. Un autre faux-pas lui sera certainement fatal dans un environnement où seul compte le résultat immédiat. La vérité n'est pas dans tout le championnat mais seulement dans un seul match de football, semblent dire les responsables de nos clubs qui n'accordent aucune importance à un travail à long ou à moyen terme. Iaiche, l'entraîneur du NAHD est également dans de beaux draps et ses jours à la tête de son équipe sont comptés. Certes les résultats enregistrés par le NAHD ne plaident pas pour son maintien mais de là à le sacrifier en juste quelques journées relèvent de la méconnaissance du football. En plus, ses compétences sont avérées et reconnues de tous. Cette manière de «liquider» les entraîneurs nuit au football et se répercute négativement sur le rendement des équipes, déboussolées par la valse effrénée des entraîneurs. Mettre une si grande pression sur les entraîneurs nuit également à leur efficacité tant et si bien qu'ils pensent toujours à leur avenir au lieu de s'atteler à donner une âme à leur équipe. L'épée risque à tout moment de leur tomber sur la tête bien que le championnat ne soit qu'à ses premiers balbutiements et qu'il reste un long parcours à effectuer.