Algérie

EPARGNE POPULAIRE



L’opération lancée en octobre
L’action vaudra 200 dinars avec 10% d’intérêt. C’est M.Mohamed Tessa, directeur général du Fonds de soutien à l’investissement et à l’emploi, qui en a fait l’annonce hier sur les ondes de la Radio nationale. L’invité de la Chaîne III a cependant reconnu que malgré une bonne couverture médiatique, le projet n’a pas encore connu les effets escomptés auprès des citoyens.L’écho tant attendu n’aurait été retentissant qu’au sein des institutions administratives, des spécialistes...qui ont été séduits par cette initiative qui a pour origine une expérience canadienne dans la matière. Elle consiste en un mode de financement en provenance de l’actionnariat populaire. Elle cible en priorité les petites et moyennes entreprises, les PME. Et c’est donc presque tout naturellement qu’elle a reçu un soutien très significatif de la part de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), des pouvoirs publics mais aussi des organisations patronales. Le patron du Fonds de soutien à l’investissement a tenu à mettre l’accent sur la totale adhésion de la Centrale syndicale à cette opération qui, en toute logique, devrait rencontrer le succès espéré auprès des travailleurs. Il faudrait donc s’attendre à ce que le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens mette tout son poids dans ce pari qui est pour le moins loin d’être gagné pour le moment. Mohamed Tessa a tenu à jouer franc jeu, il n’a pas caché sa déception quant au peu de retentissement qu’à rencontré cette initiative auprès de la population. Une consolation tout de même pour le patron du Fsie qui a tenu à faire savoir que «le Fonds de soutien à l’investissement et à l’emploi avait bénéficié d’une dotation financière de 150 millions de dinars de la part des services du ministère des Finances». Ce qui atteste d’un signe qui ne trompe pas quant à l’intérêt porté par les pouvoirs publics à ce nouveau type d’expérience qui pourrait être générateur de création d’emplois.2010 pourrait être l’année qui donnerait naissance aux premiers frémissements de cette opération. Cela reste cependant tributaire des investissements. Une opération qui, de toute façon, pourrait donner ses fruits mais à long terme. Mohamed Tessa nous fait savoir que l’expérience canadienne dont s’inspire les Algériens, a débuté en 1983: «Elle a permis la création de 250.000 postes d’emploi et une collecte de 7 milliards de dollars», a souligné l’invité de la Chaîne III. Mais un tel «produit» ne risque-t-il pas d’être la proie d’opérations de blanchiment d’argent? Mohamed Tessa écarte cette possibilité. «Le nombre d’actions est plafonné. L’on ne peut dépasser le montant des 22 200 DA», a précisé le directeur général du Fonds de soutien à l’investissement et à l’emploi. L’opération sera cotée en Bourse à travers les investissements qui seront injectés dans les entreprises et sera supervisée par la Coseb. Un gage de transparence supplémentaire. L’initiative a été programmée de sorte qu’elle soit financée par l’actionnariat populaire. Elle a été étudiée en fonction du pouvoir d’achat des Algériens et ne portera en aucun cas atteinte aux pensions de retraite des futurs actionnaires. Reste qu’une campagne de sensibilisation d’envergure doit être mise sur pied. Un défi que veut relever le directeur général du Fsie.


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