Des commissions d'enquêtes publiques menées en vue de la création des premiers parcs éoliens au large des côtes françaises ont rendu des avis favorables à ces projets situés au large de Saint-Nazaire, Courseulles-sur-mer (Calvados) et Fécamp (Seine-maritime), a-t-on appris mardi auprès de l'Etat ou des industriels. Concernant le parc éolien dit de Courseulles-sur-mer, au large de quelques-unes des plages du débarquement (75 éoliennes à 10 km des côtes minimum), 348 personnes ont fait savoir à la commission qu'elles étaient contre et 172 qu'elles étaient pour, selon le rapport publié mardi sur le site internet de la préfecture. Vingt-sept communes étaient concernées. Nombre d'opposants réclament un recul du parc à 20 km des côtes car, pour eux, la présence du parc constituera un obstacle majeur au projet de classement des plages du débarquement au patrimoine de l'Unesco, résume le rapport d'enquête. Mais au vu des informations communiquées par les autorités concernées (...) l'existence du parc éolien ne paraît pas de nature à mettre en cause le principe du classement à l'Unesco car une interprétation du devoir de mémoire qui conduirait à figer le développement d'un territoire ne serait pas compatible avec les exigences du progrès, tranche la commission, qui a mené son enquête du 10 août au 28 octobre. L'impact visuel des éoliennes, avec notamment ses conséquences sur le tourisme, a aussi été le premier sujet de préoccupation exprimé lors de l'enquête publique concernant le parc de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, (80 éoliennes de 6 MW à plus de 12 km des côtes). 232 contributions évoquent ce sujet, soit 30% des participants, selon le rapport de la commission, qui a enquêté dans 15 communes au 10 août au 25 septembre. Pour ce parc, 26% (195) des avis exprimés sont favorables, 62% (467) sont défavorables. Certains ne se prononcent pas.Mais la commission s'est rendue dans le Kent en Angleterre pour y observer le parc éolien offshore de Ramsgate et a constaté à quel point cet impact visuel était susceptible de varier très rapidement au cours d'une même demi-journée, jusqu'à en faire disparaître en partie la vision. De plus, aucune étude ni retour d'expériences ne confirme la crainte que la présence d'un parc éolien en mer s'accompagne d'une dévaluation des biens et d'une chute de la fréquentation touristique, ajoutent les enquêteurs.La commission du parc de Saint-Nazaire émet toutefois une réserve à son avis favorable: que le porteur de projet participe à un ou plusieurs programmes de réduction de la mortalité à la source, sur ses lieux de nidification, du Puffin des Baléares, (un oiseau). Son rapport est disponible sur le site internet de la préfecture de Loire-atlantique. Concernant Fécamp, le rapport n'est pas en ligne mais selon le site internet de présentation du projet, la commission a émis un avis favorable. Ces trois projets sont menés par EDF. Alstom doit construire les machines. Ils ont été choisis avec un quatrième (au large de Saint-Brieuc) par le gouvernement pour être les premiers parcs éoliens offshore français, d'ici à 2020. Pour le parc de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), l'enquête publique doit avoir lieu en 2016. Au 30 juin 2015, les eaux européennes totalisaient 3.072 éoliennes opérationnelles dans 11 pays.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 14/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Siham S
Source : www.lemaghrebdz.com