Algérie

Envols des aiglons d'octobre



5 octobre 1988, date symbole d'une « jacquerie », et du début d'un événement national fondateur engendré dans la douleur, à cause de desseins inavoués liés au pouvoir des groupes de personnes juchées au sommet du régime. Pour l'un de ces clans, il ne s'agissait que d'un chahut de gamins. « Une perestroïka » avait déclaré après le drame, toute honte bue, l'autre. Alors que des milliers de jeunes gens ont été tués, blessés, torturés, offensés et humiliés, par des zélateurs d'un système politique accouché lui aussi, dans des conditions calamiteuses, et qui s'est retrouvé dépassé par les événements, honni, car en perte de crédibilité qu'il avait mutilée à outrance par ses insanités récursives. En effet, la culture politique des hommes qui se sont succédé au pouvoir depuis 1962 est issue, d'un ensemble de frictions et de tumultes revanchards manifestés brutalement, lors de la guerre de libération nationale et bien après. Hélas ! Cette « culture » à été incrustée dans les états d'esprit des gens comme une évidence « légitimée » par l'histoire. En vérité, un pouvoir s'imposant de lui-même s'inscrivant dans le style autocratique, ambitionnant d'instaurer la justice sociale qui a, malheureusement, élargi les clivages en tous genres au sein de la société malgré les efforts consentis et les progrès réalisés, dans bon nombre de domaines, par la collectivité nationale avant et après l'indépendance. Cependant, le projet post-colonial dans son ensemble - en termes d'assises morales solides - reste toujours en l'état car il fut parasité au départ, par une série d'actes et gestes de clans antagoniques maladivement ambitieux et l'ont mené, malgré les soubresauts pathétiques de la société, là où il se trouve. Coincé. A califourchon existentiel entre deux systèmes de pensées « rivales » se télescopant et - paradoxalement - s'entremêlent de plus en plus. Par la force de l'évolution des tempéraments respectifs des nouvelles générations. Préludes, peut-être, à un autre système de valeurs mieux inspiré, et de pensées mutuellement enrichies. Fécondatrices. En attendant, certains adeptes de cette gouvernance doctrinaire - heureusement de plus en plus évanescente - qualifient leur propre peuple de fainéant, d'immature, de fataliste etc... En somme, une « coalition » nationale de tarés ! En vérité, il ne s'agit que de monomanie incriminant toujours l'ailleurs. Un homme sage a bien dit un jour que : « La révolution algérienne ressemble à un éléphant dont la tête est une... aiguille ». Le 5 octobre 1988, malgré les manipulations funestes internes et externes de l'époque est, incontestablement, une révolte d'une nouvelle génération dépitée par un tas de misères, de mépris, de comportements arrogants d'arrivistes de tout bord, d'injustice multiforme. A cette occasion particulière de Ramadan, mois de la mesure, de piété et du pardon, et en souvenir de cet événement douloureux mais émancipateur à plus d'un titre ; nous tenons d'apporter notre hommage civique à ces centaines de citoyens assassinés, et nos sentiments de compassion aux traumatisés dans leurs corps et âmes ; sans oublier de déplorer - dans l'amertume - les agissements des zélés piégés par leurs pulsions qui, certainement, les regrettent d'une façon ou d'une autre et qui pensaient n'avoir fait que « leur devoir ». Peut-être. A bien y réfléchir - et de notre humble point de vue - il ne s'agissait en fait que d'excès exécrables, au profit d'un système de gouvernance qui s 'est « amouraché », dans le sang et les larmes, avec la coquinerie dictatoriale de l'unicité de pensées, d'actions et de... destins ! Un totalitarisme « mythico-tribal ». Une survivance indigéno-coloniale sournoise. Celle des flagellations des corps et des esprits. Le 5 octobre 1988 fut le début de sa fin. Comme un pas initiatique vers un système de gouvernance assaini, affranchi des carcans obstructifs du passé dont certains se sont mutés, hélas, dans le présent ! APERÇU SUCCINT DES PRINCIPALES OBSTRUCTIONS DU PASSE ET DU PRESENT


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