Algérie

Environnement - Tipasa ou le souci écologique



Environnement - Tipasa ou le souci écologique




Moult projets sont au menu du développement écologique de la wilaya de Tipasa, une passerelle inéluctable pour la transformer
en un territoire vert à moyen terme.

Les conclusions de la récente visite de Madame Dalila Boudjemaâ, secrétaire d’Etat chargée de l’Environnement, confirment la convergence des points de vue des intervenants d’une part, et d’autre part les perspectives et les potentialités de la wilaya confortent naturellement l’élan «politique» engagé par cette wilaya.

Le schéma directeur de gestion des déchets (SDGD), outil juridique pour la prise en charge de cet aspect environnemental, a été mis en place au niveau de chacune des 28 communes de la wilaya.

Il suffit de mettre les moyens financiers et matériels appropriés d’abord, et ensuite inciter les responsables locaux à s’engager dans la concrétisation des textes et des directives qui s’articulent autour du SDGD pour que les décors de l’ensemble des sites urbains et ruraux de cette wilaya côtière se métamorphosent.

Avec la mise en service du CET intercommunal (Centre d’enfouissement technique) d’Attatba, la wilaya de Tipasa aura donc construit et équipé ses quatre CET intercommunaux qui relèvent d’une EPIC, pour un montant global de 1,3 milliard de dinars.

Par conséquent, 24 APC sur un total de 28 sont couvertes par ces quatre CET.La gestion et le traitement des déchets avaient considérablement évolué dans tous les sens.

L’Etat avait alloué une enveloppe financière d’un montant de 2,3 milliards de dinars pour prendre en charge toutes les opérations du secteur de l’environnement engagées par la wilaya de Tipasa.

Lors de cette première sortie officielle sur le terrain de la secrétaire d’Etat chargée de l’Environnement, la présence des directeurs de l’emploi, de la formation professionnelle, des forêts, de l’Ansej de la wilaya de Tipasa n’était pas fortuite, d’autant plus que cette opportunité aura profité à de nombreuses jeunes personnes venues interpeller les responsables directement, pour s’enquérir de leur situation et avoir le cœur net sur leur avenir en matière d’emplois.

Ce face-à-face «in live» a permis au membre du gouvernement fraîchement installée et au chef de l’exécutif de la wilaya de Tipasa de donner des éclaircissements aux jeunes en quête d’emploi dans le secteur de l’environnement, mais également de donner des orientations à ses directeurs.

Ainsi, des superficies encore inoccupées attenantes aux CET intercommunaux seront attribuées aux petites entreprises qui travailleront directement avec le secteur de l’environnement.

«A partir des déchets, nous pouvons créer des richesses et des emplois», déclare la secrétaire d’Etat à l’Environnement.

Après le tri et la récupération des déchets au niveau des CET, l’idée d’encourager les promoteurs à créer des unités de broyage des pneus, des produits en matière plastique, du verre et d’autres produits d’emballage (cartons, canettes de boissons) afin de les recycler et fabriquer de la matière première pour la transformation et la production d’autres produits, en utilisant l’énergie verte, avait été proposée par le wali de Tipasa lors de cette visite de Dalila Boudjemaâ.

La wilaya de Tipasa attend l’acquisition d’un incinérateur, promesse du ministère de l’Environnement, pour détruire les déchets spécifiques, notamment ceux qui sont jetés par les polycliniques et les hôpitaux.

S’agissant de l’élimination de ces déchets spéciaux, de surcroît le remplacement des transformateurs électriques qui utilisent l’huile d’askarel, l’huile à base de polychlorobiphényle (PCB), liquide hautement très dangereux pour la santé des populations et de l’environnement, la secrétaire d’Etat à l’Environnement a révélé à El-Watan avant de regagner Alger: «nous avons déjà mis hors service 1.200 transformateurs à l’huile d’askarel, dit-elle.

L’Algérie avait ratifié les conventions internationales, enchaîne-t-elle, notre gouvernement négocie avec le Fonds mondial de l’environnement pour le financement d’un important projet, celui de la construction d’une usine de transformation de ces déchets nocifs et dangereux pour l’environnement au niveau d’une région du centre des Hauts-Plateaux, mais je ne vous en dirai pas plus», conclut-elle.

Il n’en demeure pas moins que ces transformateurs de grande toxicité et nuisibles sont toujours en activité dans certaines régions du pays.

Dalila Boudjemaâ avait promis de revenir à Tipasa pour s’enquérir de l’état d’avancement de ces projets verts, d’autant plus qu’il est question de transformer une ancienne carrière en un CET spécialement pour les déchets inertes à Bourkika.

Une visite pour garantir un développement harmonieux de son secteur dans ce futur petit territoire écologique du bassin méditerranéen.


M'hamed Houaoura



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