Le thème de la préservation des ressources naturelles dans le discours
des économistes et des politologues n'est pas récent. Dans les années
soixante déjà, les intellectuels du «Club de Rome» alertaient l'opinion
publique au sujet des effets néfastes de la croissance industrielle sur
les équilibres de l'écosystème mondial. Cependant, cet avertissement
n'a suscité que peu de réactions. Il a néanmoins permis d'initier un
débat sur les limites de la croissance, dont la première conférence
mondiale sur l'environnement et le développement, réunie à Stockholm
en 1972, s'est faite l'écho. Cependant, le débat sur l'environnement est
resté confiné, au cours des années soixantedix,
dans des cercles
académiques restreints, ne devenant public que de façon épisodique
lors de manifestations organisées par des associations écologiques
qui commençaient à se développer. Le débat sur l'environnement va, en
fait, n'émerger et s'intensifier qu'à partir du début des années quatrevingt.
Les raisons d'un tel essor tiennent à la fois à une série de
manifestations concrètes de dégradation de l'environnement
(appauvrissement
de la couche d'ozone, désastres écologiques de
Miramata, de Bhopal, accidents dans des centrales nucléaires,…) et à
la prise de conscience grandissante
des irréversibilités écologiques
entraînées par la croissance et les modes de consommation
énergétivores qui prévalent dans les pays industrialisés.
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Posté Le : 12/02/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Abdoun Rabah
Source : Les cahiers du CREAD Volume 14, Numéro 50, Pages 85-95