Algérie

Environnement: «Aucun problème!»



Interrogé sur les éventuels dégâts écologiques que pourraient provoquer le transfert de l'eau d'In Salah vers Tamanrasset, le ministre expliquera en premier que «c'est une nécessité de donner l'eau à plus de 80 000 habitants de la ville, il faut absolument occuper le territoire, la nature a horreur du vide !»

Raisons sécuritaires obligent, Sellal estime ainsi que «pour ramener la vie, il faut ramener l'eau, nous l'avons fait.» Mais sans pour autant selon lui, porter atteinte aux équilibres naturels. «Au niveau environnemental, il n'y a pas de problème, c'est un transfert net et propre, on devait faire traverser l'eau par les zones des essais nucléaires (français), on a pris toutes les précautions pour protéger les conduites.» Quant à l'utilisation des eaux de la nappe albienne au niveau de la région d'In Salah, Sellal rappellera qu'une étude a été élaborée au temps de Belaid Abdesselem alors chef du gouvernement, «nous l'avons recalibrée, avec une expertise étrangère.» A l'époque, dit-il «on avait évalué la ressource albienne à 60 000 milliards de m3. Et sur la base d'une hypothèse basse, on l'évalue à 40 000 milliards m3. On est descendu à 450 m seulement (parce que plus bas, il y a du gaz). Il est vrai que c'est une eau fossile qui se recharge très lentement. Actuellement, on pompe près de 5 milliards de m3 par an. On peut donc pomper pendant 8 siècles. Ceci étant, nous avons pris nos précautions en réalisant un champ captant de 18 forages et 25 autres de secours. L'ANRH va réaliser 35 isomètres pour contrôler les niveaux de l'eau.» Il estime ainsi que «c'est un investissement pérenne.»

Sellal évoquera par ailleurs, le projet pour réguler l'eau de l'oued El Harrach et faire disparaître ses mauvaises odeurs. «On a un peu réussi en masquant ces odeurs, Suez a utilisé pour ça des essences, ce n'est pas de la triche, ça se fait dans le monde, mais l'objectif est de réguler définitivement cet oued,» explique-t-il. Il en indique les étapes retenues «calibrer l'oued, réaliser un musoir pour l'évacuation des eaux, c'est fait. Il reste deux autres phases avec les services de l'environnement et la wilaya d'Alger.» Cette dernière est chargée, selon lui, de s'occuper des rejets industriels de métaux lourds. «La solution idéale est de réaliser une station d'épuration à Oued Smar où opèrent 480 industriels, elle doit traiter les eaux usées rejetées par ces industries (la station de Baraki ne pouvant servir que pour le traitement des eaux domestiques),» explique-t-il. Il est prévu de faire de l'oued El Harrach, un centre de vie, «c'est faisable, dit le ministre, l'étude sur les berges est en train de se faire par les Coréens mais elle prend du temps. Les Français eux, font l'étude sur l'eau.» Sellal pense que la zone va être ainsi développée «pour en faire un centre de verdure et de repos et permettre à Alger de respirer (la grande mosquée en construction étant juste à côté, et pas loin, le jardin d'essais.»

Autre information donnée par le ministre, Cosider a pris le marché de la réalisation d'un barrage dans la région de Tébessa. «Ce barrage sera destiné à l'exploitation du phosphate de l'Ouenza,» dit-il.

Interrogé sur la qualité des eaux minérales vendues sur le marché, le ministre fait savoir qu'il existe 38 concessionnaires, «il fallait réglementer, on l'a fait et on peut vérifier la qualité de l'eau sur l'étiquetage.» Il regrette seulement que la concurrence n'ait pas marché et que le prix de ces eaux reste élevé notamment en été. «On n'arrive pas à réguler vers la baisse, peut-être quand tous les concessionnaires rentreront en production, ça agira sur le prix,» espère-t-il.




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