Algérie

ENVIRONNEMENT - Annaba n’a pas de quoi pavoiser





C’est en chef d’entreprise et non de simple élu qu’est intervenu Farid Merabet, président de l’Assemblée populaire communale de Annaba lors de la journée d’études et d’informations organisée jeudi par son institution à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement.

Dans son approche des problèmes environnementaux que vit la population de Annaba, le P/APC n’a pas pris de gants pour dénoncer des situations portant atteinte à l’environnement dans sa commune.

Sale et malsaine, la situation du chef-lieu de wilaya est aggravée par la multiplication de diverses nuisances, conséquences, pour une grande partie, de l’incivisme des habitants et de certaines institutions nonchalantes.

Insectes, rongeurs, chiens errants, sangliers et autres animaux domestiques comme les ovins et les bovins hantant les bacs à ordures dans les artères et places des cités et quartiers ont transformé la 4e ville d’Algérie en une agglomération rurale.

Très riche en enseignements et informations, cette journée a permis au P/APC et son vice-président Youcef Chouchane, chargé de l’environnement, de mettre les points sur les «i» à destination des responsables défaillants.

Celui en charge de la direction de l’environnement, absent lors de cette journée d’études, a été pointé du doigt non seulement par plusieurs intervenants mais aussi par le premier magistrat de la ville.

En fait, les mises en cause d’institutions et de responsables ont été nombreuses. Même si Mme Hadji, directrice de l’environnement de la commune et coorganisatrice de la manifestation, a limité son intervention à des généralités pour situer les facteurs portant atteinte à l’environnement, elle n’a tout de même pas manqué d’apporter de nombreuses clarifications.

Celles-ci ciblent, pour la plupart, les caves inondées à longueur d’année, les habitations menaçant ruine, l’absence de réseaux efficients d’assainissement, les nombreuses fuites d’eau potable, la disparition des couvercles des bouches d’égouts, l’anarchie dans la gestion des déchets domestiques générée par l’incivisme des citoyens, l’absence sur le terrain des représentants de l’Institut national de protection des végétaux et le non- achèvement de nombreux projets sociaux lancés dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014.

Même s’il s’est montré un peu plus diplomate dans son approche du dossier environnement dans la wilaya dont il a la charge, le wali Mohamed Mounib Sandid a été on ne peut plus clair.

«Une commune est propre ou sale par le comportement de sa population. Toute collectivité locale ne peut à elle seule faire face aux atteintes à l’environnement dont elle fait l’objet. Tout un chacun doit s’impliquer pour faire en sorte qu’Annaba reprenne son titre de coquette. Nous avons les moyens d’atteindre cet objectif. Y compris ceux financiers que je m’engage à mettre à la disposition des élus de nos communes», a affirmé le 1er responsable de la wilaya dans son intervention.

Interdiction d’accès au dépotoir inter communal de Berka Zerga, mise en veilleuse du projet de réalisation du centre d’enfouissement technique (CET), lutte contre les chiens et animaux errants ainsi que les sangliers, ont été d’autres aspects liés à l’environnement abordés lors de cette journée d’études.

Tout comme l’ont été les risques que représentent les maladies à transmission hydrique, la rage et le choléra, le nettoiement des 1.238 caves inondées, foyers de prolifération de moustiques, non traitées depuis 2010, et le non-respect des règles de construction, participant dans une anarchie urbanistique.

Outre les représentants de différentes associations civiles comme les comités de quartier, cette manifestation abritée par la grande salle du siège de la commune située sur le Cours de la révolution, a été animée par des experts en environnement, des professeurs de l’université Badji Mokhtar et des médecins de la DSP et du CHU de Annaba.

A. B.


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