Algérie

Environnement à Chelghoum Laïd : De mal en pis



L?impéritie des autorités locales à trouver une solution alternative à l?urgence de délocalisation de la décharge communale incontrôlée, qui constitue à elle seule un danger imminent sur la santé des riverains, est édifiante à cet égard. Véritable source de pollution et vecteur potentiel de maladies insoupçonnées, le site déverse, chaque jour que Dieu fait, d?épais écrans de fumée qui, à la faveur des vents soufflants, se propage dans les chaumières avoisinantes et une bonne partie de la ville. Entre autres motifs d?inquiétude sur lesquels des spécialistes de la santé ont tiré la sonnette d?alarme, le péril de la propagation des gaz que dégagent des milliers de véhicules transitant par la RN5, soit au beau milieu du centre-ville. Une estimation officieuse donne entre 18 000 et 20 000 véhicules/j (tous types confondus) empruntant cet axe routier. Mais la pire des aberrations réside, sans conteste, dans la prolifération du phénomène des ordures qui jonchent rues et cités. L?absence d?une étude fiable ne permet pas de quantifier le volume des déchets domestiques acheminés chaque jour vers la décharge publique, de surcroît implantée à quelques encablures du chef-lieu de commune et de la mégacité Boukarana qui abrite plus de 16 000 habitants. Citoyens et responsables se jettent la balle Mais, en se fiant à une étude faite par les services de la municipalité en 2000, situant entre 25 et 30 tonnes/j la quantité des déchets ménagers évacués, il n?est pas déplacé, l?évolution démographique aidant, de multiplier celle-ci par deux. L?hygiène publique est l?affaire de tous. En premier l?APC qui, en dépit de la disponibilité de moyens humains et matériels plus ou moins conséquents : multiplication des engins de ramassage, renforcement des escouades d?ouvriers et augmentation des rotations de passage des camions, n?a que chichement maîtrisé l?épineuse équation du pullulement des dépotoirs en milieu urbain. Quand bien même les locataires de l?hôtel de ville martèlent que la prolifération tous azimuts des immondices résultent du fait du non-respect des horaires de passage des camions de la commune, là n?est pas la seule défaillance. Selon nos propres constatations, l?insuffisance, pour ne pas dire l?inexistence de collecteurs d?ordures au niveau de quelques quartiers, a aggravé le phénomène des rejets domestiques. De l?avis de nombreux citoyens, « les engins de ramassage des ordures mettent parfois jusqu?à 4 à 5 jours pour s?acquitter de cette mission ». Une situation qui conforte les habitants à entreposer les sachets d?ordures à proximité de bennes « pleines à craquer ». Mais, mettre ces dysfonctionnements sur le seul compte des services d?hygiène communale, serait aller vite en besogne. L?incivisme des citadins, trop enclins à abandonner leurs ordures dans les cages d?escaliers, au pied des immeubles ou sur le trottoir, est tout autant pernicieux.


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