Algérie

Environnement à Bouira



Les huileries dans le collimateur des autorités En raison des dangers et risques potentiels ou effectifs qu?elles représentent pour l?environnement, les huileries de la wilaya de Bouira font, depuis janvier 2006, l?objet d?une surveillance accrue de la part de la direction de l?environnement. Celle-ci, pour mieux les tenir « à l??il », a mis sur pied deux brigades, composées chacune de deux agents inspecteurs, lesquels, depuis un an, ont inspecté 84 huileries sur les 180 établissements recensés. Les infractions signalées au terme de ces sorties ont donné lieu à 4 mises en demeure et une convocation en 2007 et, en 2008, à 3 propositions de fermeture au motif d?exploitation sans autorisation et à 2 mises en demeure, expliquait la chargée du service de la protection de la biodiversité et des écosystèmes à la direction de l?environnement où nous l?avons rencontrée hier. Selon elle, ce type d?infraction à la réglementation en vigueur, et toutes celles qui sont signalées, relèvent d?une ignorance des textes législatifs, plutôt que d?une négligence ou d?une volonté de passer outre. C?est pourquoi, aux dires de notre interlocutrice, le but assigné aux visites d?inspection est de sensibiliser surtout les exploitants autour des risques et des dangers que font courir leurs établissements à l?environnement. C?est par là même que leur mission centrée sur la protection de la biodiversité et des écosystèmes prend pleinement son sens. Ces menaces réelles se mesurent, selon la même responsable, en fonction de deux paramètres : le classement des établissements suivant leur degré de nuisance pour l?environnement et leur proximité avec les cours d?eau où ils déversent leurs rejets. Conformément au décret exécutif n° 06-98 du 31 mai 2006, cette responsable cite et classe les huileries selon leur dangerosité pour l?environnement ainsi que leur lieu d?implantation, celles-ci peuvent être rangées en quatre catégories : celles qui sont soumises pour leur mise en exploitation à l?autorisation du ministère de l?Aménagement du territoire, de l?Environnement et du Tourisme, donc les plus polluantes, suivies de celles qui sont autorisées par le wali et enfin, les deux autres qui peuvent entrer en exploitation sur simple autorisation délivrée par le P/APC. C?est en prenant en compte ces deux paramètres que les deux brigades qui sortent deux fois par semaine (dimanche et mardi) accomplissent leur tâche de sensibilisation et d?inspection. Bien que ne disposant que de 16 huileries sur son territoire, la daïra de Haïzer est celle qui inspire le plus d?inquiétude aux deux brigades à cause de certains établissements situés aux abords du barrage de Tilzdit. Par le nombre d?huileries éparses sur son sol, la daïra de M?Chedallah prend la tête du classement, avec 58 établissements, suivie de Bechloul, 33, de Lakhdaria, 28, de Kadiria, 21, de Bouira,17, de Haïzer,16, et de Aïn Bessem, 7. Les oueds du Sahel, à l?est de la wilaya des Issers et de Djemaâ, sont les plus exposés à la nuisance des rejets des huileries et font par conséquent, avec le barrage de Tilzdit, l?objet d?une vigilance particulière des deux bridages d?inspection environnementales.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)