Algérie

Environnement à Béjaïa - Les dépôts de déchets ferreux indésirables



Environnement à Béjaïa - Les dépôts de déchets ferreux indésirables




L’Administration n’a pas fixé à ces exploitants un délai pour la délocalisation de leurs dépôts mais leur signifie que les endroits choisis jusque-là pour stocker leur marchandise ne sont nullement indiqués.

Ces monticules de ferraille et de plastique récupérés et stockés sur les accotements des principaux axes routiers, en attendant d’être revendus, sont considérés comme une pollution visuelle portant atteinte au paysage. Les exploitants de ces dépôts anarchiques sont dorénavant soumis à une autorisation des services municipaux et de l’Environnement.

L’un des mis en demeure exerçant à Ouzellaguen et spécialisé dans les métaux ferreux affirme que «nous quitterons les lieux une fois les stocks écoulés car en l’état actuel des choses, c’est extrêmement difficile. Le problème, c’est que nos clients ont cessé de nous racheter cette marchandise depuis février 2010, date à laquelle l’exportation de ces déchets ferreux a été interdite».

Ces dépositaires qui achètent, selon lui, ces métaux à raison de 2 à 3 DA le kilogramme se retrouvent donc, depuis trois ans, avec des tonnes de ferraille sur les bras.

«Comme il n’y a pas d’usines de recyclage chez nous, nous espérons que ce commerce extérieur reprenne prochainement pour liquider nos stocks et pouvoir déménager par la suite facilement», ajoutera-t-il.

Avec la location du terrain, ces revendeurs entreront-ils dans leurs frais?

Leur manque à gagner enfle au fur et à mesure que le temps passe.

Les Hongrois ont fait part, en avril 2012, de leur disponibilité à investir dans le recyclage de ces déchets ferreux dans notre pays.
Dans une déclaration à l’APS, l’ambassadeur de Hongrie en Algérie avait souligné que notre pays «est en mesure d’exploiter ses déchets ferreux qu’elle exporte en mettant en place une industrie locale forte».

Y a-t-il, entre-temps, des projets conclus dans ce sens?

Les exportateurs de ces déchets ferreux et non ferreux ont fini par se constituer en Fédération nationale pour dénoncer une situation qui leur a été préjudiciable.

En attendant l’éventuelle mise en place d’usines de recyclage, leur espoir de reprendre leur activité demeure.

N’ignorant vraisemblablement pas les arguments développés par notre interlocuteur, l’Administration n’a pas fixé à ces exploitants un délai pour la délocalisation de leurs dépôts mais leur signifie que les endroits choisis jusque-là pour stocker leur marchandise ne sont nullement indiqués.

H. Aït El Djoudi



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