Algérie

Environnement à Annaba



Réorganisation de l?enlèvement des ordures ménagères Lors de la récente conférence nationale sur la fiscalité écologique et le développement durable organisée à Alger dans le cadre de la mise en application du projet de réorganisation de l?enlèvement des ordures ménagères, Annaba a été retenue au titre de wilaya pilote. A cette conférence avaient pris part les directeurs des impôts d?Alger, Skikda, Oran, Annaba, Tiaret et Ouargla, toutes des régions qualifiées des plus polluées du pays. Au cours de cette rencontre animée par les ministres des Finances et de l?Environnement en présence de Gonzague Pillet, président-directeur général d?Ecosys, société suisse implantée à Genève, la réorganisation du mode d?enlèvement des ordures ménagères et la fiscalité écologique ont été abordées. Cette conférence vient en complément à une multitude d?actions de sensibilisation engagées au niveau des collectivités locales dans le cadre de la lutte contre les atteintes à l?environnement. Elle confirme que parallèlement à ces actions, les pouvoirs publics comptent mettre en application une batterie de mesures dissuasives allant dans le sens de l?application dans les actes du principe « pollueur payeur ». Ce qui confirme du reste la finalisation du dispositif législatif relatif à la fiscalité écologique qui sera mise en application incessamment. Cette conférence, ces actions de sensibilisation, cette batterie de mesures dissuasives et ce dispositif législatif sont en fait la mise en route des dispositions contenues dans les accords internationaux de la convention de Kyoto. Cette dernière, à laquelle a adhéré l?Algérie, porte sur la lutte contre la pollution à l?échelle planétaire. Dans leurs interventions, les responsables algériens, dont le ministre de l?Environnement, ont souligné l?urgence de la mise en application du dispositif législatif pour réduire un tant soit peu la pollution dans notre pays. C?est dans ce cadre que le ministère de l?Environnement et de l?Aménagement du territoire a financé le projet en question visant à la réorganisation du mode d?enlèvement des ordures ménagères. En ciblant Annaba pour être la tête de liste des régions concernées en priorité par la matérialisation de ce projet, ce ministère tente de démontrer sa volonté d?aller vite en besogne. D?autant, est-il précisé, que l?Algérie est le premier pays africain et arabe à mettre en application un dispositif législatif sur la fiscalité écologique. Rappelons que la démarche algérienne en matière de réorganisation de l?enlèvement des ordures ménagères est inspirée des modèles allemands, jordaniens et danois. Participant actif à cette conférence, M. Messikh, directeur des impôts de la wilaya de Annaba, semble avoir tiré un certain nombre d?enseignements de cette conférence. Il en a argumenté un en affirmant : « La coopération suisse (DDC) a décidé de réunir les informations permettant d?évaluer les conditions sous lesquelles les réformes pourraient contribuer à diminuer la pauvreté en trouvant des solutions aux problèmes environnementaux, à fournir des revenus en vue d?investissement à caractère environnemental et à inscrire le tout dans un processus de décentralisation de la gouvernance environnementale. » En retenant Annaba, le ministère de l?Environnement a également pris en compte un autre facteur. Ce dernier est lié à la décision de la SNTF de mettre à la disposition des APC de Annaba, El Bouni, Sidi Amar et El Hadjar une dizaine de wagons. Ces derniers sont dotés de normes spécifiques au ramassage des ordures ménagères, industrielles et hospitalières. La capacité de transport de ces wagons est de 60 t/wagon. Cette capacité est 6 fois plus importante que celle traditionnelle induite par l?utilisation des camions d?à peine 10 t. Parallèlement, il a été créé un espace de préstockage des ordures à proximité de la gare Allelick (El Bouni) à 6 km du chef-lieu de wilaya. Estimé à 30 millions de dinars, le coût d?investissement devrait être solidairement pris en charge par la wilaya et le ministère de l?Environnement. Dans les différents projets algériens, les organisations environnementales internationales ont été sollicitées, notamment celles basées en Allemagne, dont le modèle en matière de protection de l?environnement a toujours inspiré les responsables algériens. « Ces projets ne datent pas d?hier. Ils ont été soumis aux autorités concernées depuis plus d?une dizaine d?années. Ils sont malheureusement restés au stade de projets. Il n?y a pas une réelle volonté de la part des responsables locaux pour les mettre sur les rails. Aucun représentant des APC concernées par ces projets n?a daigné répondre à notre invitation. Pourtant, plusieurs organisations internationales que nous avons sollicitées sont prêtes à débloquer des aides », avait constaté, il y a quelques mois, M. Halimi, président de l?Association nationale pour la protection de l?environnement et la lutte contre la pollution.


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