Algérie

Environnement à Adekar : Ces décharges de la honte !


Environnement à Adekar : Ces décharges de la honte !
La question des déchets ménagers se pose avec acuité à Adekar. Les décharges sauvages se multiplient et côtoient les forêts et les maquis qui recouvrent les trois quarts de sa superficie. La décision d'implanter une vingtaine de centres d'enfouissement technique (CET) dans la wilaya de Béjaïa ne semble pas concerner la région Adekar qui regorge pourtant d'une flore et d'une faune sans pareil dans la wilaya et qu'il faut par conséquent protéger en préservant son environnement. A Adekar-centre deux vastes décharges hantent la ville. La première jouxte les maisons, le CFPA et le CEM au beau milieu de majestueux chênes-lièges faisant partie de l'immense forêt d'Akfadou. Toutes sortes de faunes domestiques et sauvages se côtoient en allant des vaches aux sangliers, des chiens aux chacals, du corbeau au pigeon' et ce de jour comme de nuit. Plusieurs départs de feux, lors des incinérations de déchets sont enregistrés chaque été. Celui de septembre de l'année dernière a ravagé tout l'espace environnant et ayant même menacé les riverains si ce n'est l'intervention de plusieurs dizaines de voisins bénévoles qui sont parvenus à limiter les dégâts. Les forestiers rappellent la norme qui est d'un kilomètre de distance par rapport à la forêt.« Nous avons adressé à qui de droit de nombreux rapports sur l'emplacement de cette décharge, et ce depuis 2000. Nous nous sommes permis d'empêcher les gens de verser leurs déchets à cet endroit, mais en vain, surtout qu'au tout début, c'était les engins de l'APC qui montraient le chemin », se désole un cadre des forêts. Les citoyens de la ville ont aussi initié plusieurs pétitions dénonçant son emplacement et exprimant sa délocalisation, mais en vain. La deuxième décharge est à l'entrée ouest de la ville, dans un ravin, et qui « arrange » bien tout le monde puisqu'à partir de la route nationale, on peut se débarrasser de ses déchets sans grosses difficultés.La localité d'Acif-El-Hammam n'est pas non plus épargnée. La décharge de Kiria est visible à plusieurs kilomètres. Celle du centre est plus discrète mais plus lugubre et plus dangereuse car d'énormes quantités de déchets, dont beaucoup de plastique, la localité accueillant beaucoup de visiteurs en raison de la station thermale, sont versées carrément dans la rivière qui traverse le village thermal et qui ne tarit pas. La décharge la plus visible de Taourirt-Ighil se trouve sur le CW34, à quelques encablures du chef-lieu.Les énormes quantités de détritus allant des déchets ménagers à toutes sortes de matériaux sont acheminées de partout. Elle s'élargit chaque jour un peu plus. Les maquis alentours ont quasiment disparu du fait des incendies répétitifs. A Beni-Ksila, une décharge retient particulièrement l'attention, celle d'Aït-Mendil où les déchets sont déversés dans un oued, à quelques dizaines de mètres de la plage. Officiellement, les autorités de wilaya justifient l'implantation des CET par la disponibilité des terrains. Or, selon le P/APC, la commune de Beni-Ksila a proposé officiellement une assiette de terrain pouvant servir de décharge ou de CET. « J'ai proposé un terrain et une fiche technique pour une décharge intercommunale, et ce depuis 2006, mais cela reste conditionné par la disponibilité des enveloppes financières, nous répond-on à la direction », nous précise le P/APC de Beni-Ksila.Admettons que le problème de cette commune est réglé, qu'en est-il pour les deux autres de la daïra, particulièrement la commune d'Adekar dont la densité de la population est très importante, donc des rejets plus importants ' L'impact des décharges sauvages sur un environnement de plus en plus vulnérable peut s'avérer très préjudiciable, notamment pour la forêt d'Akfadou qu'on veut hisser au rang de parc national. Mais aussi aux innombrables sources d'eau dont jouit la commune et qui sont considérées comme l'une de ses principales richesses.
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