Algérie

Environnement



Environnement
La stratégie nationale relative à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) a fait l'objet, hier à Oran, d'un ultime débat organisé au siège de la wilaya en présence de Dalila Boudjemaa, ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement.Les P/APC des communes côtières mais aussi des experts, des universitaires et des représentants du mouvement associatif ont pris part à cette rencontre marquée également par la présence de représentants d'organismes partenaires internationaux comme le centre d'activités régionales pour les actions prioritaires (CARPAP) dirigé par Zeljka Skaricic ou le plan d'action pour la Méditerranée représenté par Gaetano Leone.Dans sa présentation du contexte méditerranéen, ce dernier a considéré que le protocole GIZC, en phase de ratification, est un outil juridique unique en son genre. «L'environnement marin et côtier varie, indique-t-il, d'une région à l'autre mais il est soumis partout aux même pressions liées au développement urbain, au tourisme, à l'industrie, aux effets de la pêche de fond, aux opérations de dragage, à la dégradation des habitats, à la déstabilisation de la côte ou même aux rejets des eaux saumâtres générées par les stations de dessalement d'eau de mer», un problème qui commence à toucher le littoral algérien.Gaetano Leone souligne, néanmoins, le fait que l'Algérie soit «un fervent partisan et un partenaire crucial dans l'aide à la mise en ?uvre du PAM initié dans le sillage de la convention de Barcelone qui date déjà de 40 ans».Concernée par un projet de coopération visant à réhabiliter la côte algéroise en utilisant le modèle GIZC pour proposer des solutions, Zeljka Skaricic salue, de son côté, certaines initiatives telles l'opération de bornage du littoral, la promulgation d'une loi du littoral ou la création d'une agence spécialisée dans la gestion du littoral pour mettre en avant l'idée d'un exemple à suivre. Beaucoup de choses restent, cependant, à faire et elle espère que l'Algérie puisse rejoindre rapidement les pays qui ont ratifié le protocole GIZC qui va donner plus de visibilité et de possibilités d'action pour un développement harmonieux soucieux de préserver les écosystèmes et les richesses côtières.Parmi 7 actions stratégiques, on retient l'importance d'une gestion adaptable au local (recherche de compromis entre les secteurs impliqués et nécessité de résoudre les conflits), l'importance de la science comme une aide pour décideurs à comprendre le fonctionnement des écosystèmes pour mieux anticiper les décisions mais aussi la bonne gouvernance pour donner plus de poids à l'administration face au pressions politiques. La ministre de l'Environnement, revenant sur les caractéristiques du littoral national qui concentre la majorité de la population et des activités économiques, souligne l'aspect convoitise qui augmente la menace sur la biodiversité côtière. «Avec cette stratégie, nous allons faire en sorte que le développement ne se fasse pas au détriment de la biodiversité et ne compromette pas le droit des générations futures à une côte propre».A cela s'ajoutent les problèmes émergeants comme l'érosion due aux changements climatiques qui nécessite des mesures adaptées. La création du commissariat national du littoral, d'un fonds pour financer les projets et d'un centre pour le développement des technologies dédiées à la production propre (conformité des industries aux normes environnementales) vont dans le même sens du développement durable.La conférence d'Oran va clôturer un cycle initié il ya deux ans avec l'organisation de 6 ateliers régionaux auxquels ont participé plus de 1400 personnes issues des secteurs concernés. Le protocole GIZC est un outil important mais se posera par la suite le problème de son application sur le terrain.




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