Béjaïa figure ces dernières années en pôle position dans le top des wilayas les plus sales du pays.C'est également la seule qui ne dispose pas d'un Centre d'enfouissement technique (CET), une installation qui sert à stocker et à traiter les ordures ménagers. Comment peut-on gérer les déchets lorsque la voirie communale de la ville vitrine, Béjaïa, fonctionne avec trois camions de ramassage pendant que 14 autres engins sont en panne et pourrissent dans le parc municipal ' Les APC n'arrivent plus à assurer cette mission basique à cause, disent les maires, de manque de moyens. Beaucoup d'élus épinglent le contrôleur financier qui met parfois des mois avant de signer un accord d'acquisition, ne serait-ce d'une pièce de rechange.Les travaux de réalisation du premier CET pour Béjaïa traîne depuis cinq ans. Sa mise en service ne sera effective qu'après l'achèvement de l'accès vers cette installation. D'autres projets sont inscrits à l'indicatif de la direction de l'Environnement (DE) qui consistent en la réalisation de cinq décharges contrôlées et deux CET dont l'implantation s'est heurtée aux oppositions des citoyens. Il s'agit des communes de Boudjelil, El Kseur, Beni Ksila et Aokas.Outre ces décharges en projet, les travaux sur le CET de Sidi Aïch ont été stoppés par des habitants. Toutefois, face à ce blocage aucune initiative concrète n'a été prise par la wilaya dans le but de relancer ces programmes. Le défi ne peut qu'être difficile à relever pour le nouveau directeur dans une wilaya où l'on s'oppose systématiquement aux projets de développement. Mais comment s'y prendre avec une DE «déstructurée» selon l'aveu même de son directeur ' Ce dernier en appelle désormais aux élus, seuls capables de «déblayer» le terrain, lorsque ces assemblées élues ne sont pas rangées par des tiraillements et autres querelles internes.Pour le commun des mortels, la solution réside inévitablement dans la relance immédiate des projets de CET et des décharges publiques afin de relever, aussi, le taux de recouvrement de la taxe d'enlèvement des ordures qui ne dépasse pas les 2 %. Une option qui ouvrira des opportunités à l'investissement dans la récupération et la revalorisation des déchets. Mais pour l'heure, un immense travail de sensibilisation à l'endroit de la population et qui mettra de concert les élus, l'administration et les comités des villages est nécessaire afin d'expliquer qu'un CET est loin d'être nuisible que les décharges créées anarchiquement.
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Posté Le : 15/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nordine Douici
Source : www.elwatan.com