Algérie

Environnement



Un bilan peu élogieux Le bilan de l’année 2007 du secteur de l’Environnement est plutôt peu élogieux, en dépit du coup de pouce donné ces derniers mois pour la matérialisation d’un certain nombre de projets d’importance. C’est le cas, notamment, du projet de réalisation du fu-tur centre d’enfouissement technique du groupement d’Oran, qui a traîné énormément depuis l’année 2001, date de son inscription avant d’être relancé en… 2006. Un projet qui a été estimé initialement à 23 milliards de centimes, comme le souligne le directeur de l’environnement de la wilaya, M. Achour Ghazli, alors que ce chiffre ne peut même pas couvrir les frais de clôture et des bâtiments, déplore t-il. Un projet donc sous estimé et dont l’évaluation exacte tourne autour de 176 milliards de centimes, si l’on intègre les équipements et les infrastructures annexes, entre autres les centres de transit, les déchèteries. Même les études qui ont été confiées à un bureau d’études français, Cimecsol, n’ont pas pris en charge l’implantation du site, encore moins l’étude de la commune qui abrite ce site. Il a fallu attendre 2006, pour rectifier le tir. C’est-à-dire, actualiser et adapter l’étude de certaines nouvelles donnes à savoir, l’élargissement de l’étude à 13 communes sur un rayon de 20 km. La révision de l’étude, en dehors du suivi d’expertise, rappelons-le confiée à nouveau à un bureau d’études Tunisien, avec en prime l’élaboration de nouveaux cahiers des charges. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, même l’avis d’appel d’offres, concernant l’acquisition des bacs, les lits et caissons, pour équiper les communes concernées, a été malheureusement déclaré récemment infructueux. A l’exception du lancement du centre d’enfouissement technique d’El Ançor (Aïn El Turck), dont les travaux connaissent un taux d’exécution de l’ordre de 20%, la plupart des projets n’avancent pas au rythme souhaité par tous. C’est le cas du projet de réalisation du siège de la direction, le siège de l’Inspection Régionale, la Maison de l’Environnement, qui connaissent un sérieux retard dans leur réalisation, au même titre que le jardin du citadin. Selon une source proche de la direction de l’environnement, ce dernier dossier est tout simplement en stand-by. Il faut dire que sur les 35 unités industrielles, sises dans la zone industrielle d’Es-Sénia, une vingtaine de mise en demeure ont été effectuées par la commission de contrôle des établissements classés de la wilaya d’Oran à l’effet de se conformer à la règlementation. Dans le lot, trois unités sont considérées comme défaillantes, des entreprises auxquelles ont été enjointes des mises en demeure pour atténuer la pollution. Il s’agit d’entreprises, celles confinées dans des créneaux de peinture, colle, textiles notamment, et qui ne possèdent pas de station de traitement et d’épuration. Le rejet se fait dans la zone humide de Dayat Morsli. La zone de hassi Ameur n’est pas en reste et continue de recevoir les déchets industriels et domestiques à travers le canal des eaux pluviales, vers le lac Telamine, une zone pourtant classée par Ramsar et qui continue de recevoir des rejets de la part de certaines tanneries, conserveries, fabricants de détergents, de matériaux de constructions, dépôts de graisse. Une satisfaction: Trois stations d’épuration ont signé des contrats de performance avec le ministère de l’environnement; Il s’agit de l’UTAC, de la Sarl Hal et Unilever. Il faut souligner, cependant, que le problème de la zone est surtout lié au sous dimensionnement du réseau d’assainissement et les unités existantes ne sont pas raccordées aux réseaux d’assainissement, comme le relève une ingénieur de la direction de l’environnement. Le rejet liquide se fait directement dans le canal des eaux pluviales qui déversent vers la zone numide de Dayat Morslay. Cette zone qui couvrait initialement quelques 69 unités abrite aujourd’hui, pas moins de 88 unités, une zone qui devait pourtant servir comme dépôt ou de zone extra-portuaire. Malheureusement, elle subit aujourd’hui d’autres nuisances, telles que la fabrication de colles, peintures, et tissage non tissé, plastics et autres produits chimiques. Concernant les déchets spéciaux générés par les structures sanitaires publiques et privées, 24 mises en demeure ont été adressées aux cliniques privées pour la déclaration de leurs déchets. Selon une enquête effectuée par la direction de l’environnement, la plupart des déchets sont entreposés dans des bouteilles en plastic, faute d’installation d’un incinérateur. Certaines cliniques avancent qu’elles ont des conventions avec l’hôpital pour l’incinération de leurs déchets. Une information non encore confirmée. Cependant, nous apprenons que parmi les 25 cliniques dont dispose la commune d’Oran, seulement 8 ont rempli un formulaire qui leur a été soumis par la direction de l’environnement. Safi Z.


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