Pas moins de 13 stations «lavage-graissage» en activité à Oran, ont été mises en demeure, durant les deux derniers mois (juillet et août) pour pollution, selon des sources de la direction de l'Environnement. Les gérants de ces stations-service ont été épinglés, notamment pour déversement, dans la nature, d'huiles usagées, a précisé la même source.
Depuis le début de l'année, 50 mises en demeure ont été adressées pour le même motif (équipements spécifiques de traitement faisant défaut, les produits huileux industriels comme les lubrifiants nocifs pour la santé étaient déversés tels quels dans la nature) ; alors que près de 300 stations «lavage-graissage» sont implantées à Oran.
L'huile moteur est utilisée pour la lubrification des moteurs des véhicules automobiles et autres matériels agricoles… Sur un volume d'huile moteur donné, seuls 53 % génèrent une huile usagée, le restant étant auto-consommé. Toutefois un seul litre d'huile à moteur usagée peut contaminer… un million de litres d'eau potable! Sachant cela, il devient incontournable de s'assurer que ce lubrifiant essentiel à la longévité du moteur de la voiture soit bien récupéré après usage. A Oran, le problème de récupération des huiles usagées se pose toujours. Beaucoup d'annonces mais peu de résultats. Les actions initiées par les pouvoirs publics, depuis les années 80, n'ont pas obtenu, à ce jour, des concrétisations significatives. Pour tout dire, le secteur privé, non plus, ne s'est pas beaucoup engagé.
Bien qu'une taxe de 12.500 DA par tonne de lubrifiant mise sur le marché, ait été instaurée par décret, en vigueur depuis 2006 (taxe versée au fonds de la dépollution et de la protection de l'Environnement), les opérateurs qui génèrent ces huiles, notamment les stations de vidange et les concessionnaires se plaignent de problèmes de collecte et de récupération des huiles usagées, dans les stations et leur stockage dans les bacs à grande capacité, installés dans les terminaux portuaires, n'a pas eu l'écho souhaité. Bien que ces huiles ont un impact néfaste sur l'environnement notamment les nappes phréatiques, certaines stations de lavage ne sont pas équipées de filtre à huile et continuent à déverser les lubrifiants dans les réseaux d'assainissement.
Une vaste campagne, visant les stations ‘lavage-graissage' des automobiles a été lancée à Oran, intervient sur fond d'un constat « noir » (jets dans les canalisations des eaux usées ou directement dans la nature de produits polluants et toxiques tels les lubrifiants, les graisses, les cambouis usés, etc.), en matière de respect du cahier des charges, régissant ces établissements. Dans ce contexte, toutes les stations de lavage et tous les opérateurs générant des huiles usagées, doivent être équipés de réservoirs de récupération. Toutefois, selon des gérants de ces stations, ils possèdent toujours des stocks d'huiles usagées dans des fûts ou dans des fosses de récupération dont ils ne savent pas quoi en faire.
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Posté Le : 29/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com