Algérie

Envenimation scorpionique



69 morts par an Initié par la Direction de la santé de Ouargla et l?Association nationale de lutte antiscorpionique, le séminaire régional sur l?envenimation scorpionique, tenu les 29 et 30 mars à Ouargla, suscite une vive polémique. Le scorpion fait toujours autant de victimes chaque année. 69 personnes sont mortes à travers le territoire national durant l?année écoulée. Ce chiffre évocateur reste trop important comparativement aux efforts déployés par les seuls services sanitaires, car la coordination intersectorielle fait toujours défaut, selon le docteur Ouahdi, du ministère de la Santé. Ouargla est la wilaya qui enregistre le plus grand nombre de décès (12 morts en 2004). La mortalité due aux piqûres de scorpion n?a guère reculé durant la dernière décennie dans cette wilaya. Ce qui n?est pas le cas de Biskra qui opère un bond considérable en la matière. De 20 victimes/an, il y a 10 ans, cette wilaya du nord du Sahara ne compte que 3 décès en 2004. Ces résultats sont évidemment le fruit d?une prise en charge effective des problèmes d?hygiène du milieu, notamment l?enlèvement des ordures, l?éclairage public et le renforcement de l?hygiène dans les zones à risque. Si tel est le résultat à Biskra, Ouargla, en revanche, continue à débattre du sujet dans les salons feutrés de la wilaya. Même les visites sur terrain ne semblent pas opportunes à la veille de la saison des chaleurs. Seules les caravanes de sensibilisation organisées chaque année par la Protection civile et les services sanitaires constituent le menu du programme de lutte antiscorpionique, pour le reste visiblement inefficace vu le nombre de piqués (4347) et de morts (12). La polémique suscitée par le président du conseil médical du secteur sanitaire de Ouargla, présent aux travaux du séminaire, concerne l?opportunité même de ce genre de séminaires tant au plan du timing que de l?assistance. Selon le docteur Gasseb, « les médecins généralistes et les réanimateurs, ceux des communes reculées les plus touchées, telles que Blidet Amor, El Hadjira ou El Ogla, sont les grands absents. On parle de sérothérapie à des administrateurs, alors que les infirmiers qui l?administrent sont ailleurs ! » Destiné à la vulgarisation des aspects biochimiques et de la pharmacologie des neurotoxines scorpioniques ainsi qu?à la sérothérapie, le séminaire a également porté sur les supports et canevas de l?envenimation scorpionique au niveau national. Pour rappel, 28 wilayas du pays sont concernées par le phénomène.


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