Algérie

Envasement des barrages : Un sérieux pollueur



Envasement des barrages : Un sérieux pollueur
Constat n Le taux de remplissage des barrages est actuellement à 55%, alors que l'envasement représente 12% de la capacité totale d'emmagasinement de l'eau dans les barrages.Le ministre des Ressources en eau a affirmé récemment que toutes les mesures ont été prises pour garantir un approvisionnement permanent de l'eau au profit des citoyens.
Cette déclaration intervient alors que plusieurs wilayas du pays vivent une crise aiguë en matière d'eau potable. Pour interpeller les autorités compétentes, les populations d'Annaba, de Tizi Ouzou, de Khenchela, de Tiaret et de Sétif occupent la rue, coupant régulièrement des axes routiers et investissent le siège de l'Algérienne des eaux (ADE) pour crier leur marasme. «Le nombre de wilayas qui souffrent de problèmes de distribution ne dépasse pas 10, particulièrement dans la région Est du pays», a souligné le ministre avant d'affirmer que l'envasement à lui seul représentait 12% de la capacité totale d'emmagasinement de l'eau dans les barrages. Et sur les 65 barrages opérationnels au niveau national 11 sont concernés par ce fléau.
C'est ainsi que «le secteur des ressources en eau a décidé à travers l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) de se donner les moyens de sa politique en commandant, pour son propre compte, cette première opération de fabrication portant sur l'acquisition de trois dragues et de trois petits bateaux de servitude», a-t-il expliqué.
A noter que la fabrication des machines de dragage des barrages a été lancée hier samedi pour la première fois en Algérie par la compagnie publique d'équipement industriel (ALIECO, filiale de l'entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie ENCC). Selon le ministre, ces trois premières dragues qui seront fabriquées dans une première phase et dont la capacité de pompage de la mixture est de 2.000 m3/heure font appel à une «technologie éprouvée». «Elles auront, de par leurs caractéristiques techniques l'immense avantage de doter le secteur d'une flexibilité de planification et de programmation des opérations de dévasement, et d'adapter ainsi le programme en fonction des priorités imposées par la réalité du terrain», a-t-il détaillé.
D'un coût global de 1,4 milliard de dinars, ces trois équipements pourront être déplacés d'un barrage à un autre dans les cas d'urgence (déficit en eau dans une région, risque d'atteinte des composants vitaux d'un barrage...). En outre, il a fait savoir que 5 barrages seraient réceptionnés d'ici la fin de l'année 2017 tout en affirmant que d'ici à 2019 le nombre de barrage sera de 74 avec une capacité globale de 9 milliards m3. Necib a par ailleurs signalé que « la récupération des eaux épurées pour les réutiliser à des fins agricoles demeure notre préoccupation ». 400 millions de m3 seront ainsi produits par les 200 unités d'épuration installées d'ici à 2018, pour permettre l'irrigation d'un total de 100 000 hectares, selon les prévisions du ministre.
Quant aux eaux non conventionnelles, c'est-à-dire celles produites par les stations de dessalement de l'eau de mer, la production est actuellement de 2 millions de mètres cubes/jour, soit 17% de l'offre nationale en eau potable (20% d'ici la fin 2017).


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